dimanche 3 février 2008

Lucas ...

Lucas est la première histoire que j'ai tenté d'écrire. Avec lui, je suis passée du roman photo à l'écrit. Ce petit dialogue fut écrit à l'occasion d'une "concourette" entre membres d'un forum dont les thémes étaient : une scéne de dispute et la réconciliation
Des l'instant où elle entra dans son appartement, elle sentit le danger. Il était là quelque part dans l'ombre. Quatre ans après leur divorce, sa simple présence mettait encore ses sens en alerte.
- Tu peux sortir de ta cachette, je sais que tu es là.
Il actionna l'interrupteur, elle put le voir. Hormis les quelques traces laissées par le temps, il n'avait pas changé. Son visage avait gardé cette douceur en totale inadéquation avec son caractère, et son corps, cette musculature qu'il l'avait tant fait fantasmer.
- Tu as fini ?
- J'ai fini quoi ? Et d'abord, je peux savoir ce que tu fiches ici ?
- Ma femme me manques ?
- Ta femme ? La blondinette anorexique ou la rouquine sauvage ?
Un éclair de douleur dans les yeux fut vite remplacé par un sourire sardonique quand il lui répondit
- La brunette qui m'a mis à terre
- Tu t'es vite relevé
- Je ne suis qu'un homme ma fouineuse…. , puis pour couper cours à toute conversation qui ne les mènerait nulle part, Tu as un bel appart !
- Je travaille dur pour le payer
- J'ai appris … Madame s'est lancée dans le commerce de livres et s'est bâtie un empire… C'est moi qui ai payé ?
- La première boutique oui, les autres je ne les dois qu'à mon travail
- Pourquoi les livres ??? Je veux dire, il n'y rien d'exaltant là dedans - Pour m'éloigner encore plus de toi ….
Joignant le geste à la parole, elle rejoignit la cuisine pour y ranger les courses qu'elle était passée prendre chez l'épicier.
- Du poulet tex mex ? Tu mange ça toi maintenant ?
- Moi non …. Lucas et si tu me disais pourquoi tu es là ?
- Je peux fumer ?
- Sur le balcon oui
- Il fait -10 de dehors
- Donc tu ne fumes pas ! Par contre tu me dis ce que tu fiches ici ou je te fais expulser par la police !!!
- Il fut un temps où tu aurais réglé le problème toi-même ma douce
- Il fut un temps ou je buvais tes paroles comme du petit lait, tu vois les temps ont changé.

Il s'adossa au mur d'un mouvement nonchalant et l'observa mettre de l'ordre dans la cuisine. Il ne restait rien de la femme dont il était tombé amoureux, de cette éternelle insatisfaite qui ne trouvait le bonheur que par l'action. Mais au fond de lui, il savait que cette passionata qu'il aimait, était toujours là tapie au plus profond d'elle. Il le fallait, il avait besoin d'elle.
- Il faut que tu rentres. Le clan doit retrouver sa reine
D'un geste sec, elle referma la porte du placard qu'elle venait d'ouvrir
- Je ne veux plus de cette vie là et tu sais pourquoi
- Je sais oui mais les choses ont changé, notre clan a repris le contrôle de l'île en se débarrassant des brebis galeuse
- Tu vas m'écouter attentivement Lucas, je ne rentrerai pas en Sicile ! Mon fils n'y est pas en sécurité ! Le jour où je l'ai retrouvé à moitié mort, j'ai juré de ne plus jamais tremper dans les affaires de la famille
- Tu crois que tu as l'exclusivité de la culpabilité ou de la peur ? Tu crois que tu es la seule à l'aimer ?
- Je crois surtout que j'étais la seule à m'intéresser à son sort ! Je t'ai supplié de venir avec moi mais tu n'as pas voulu ! Seul le clan comptait à tes yeux !
Sans qu'elle ne s'y attende, il donna un coup rageur dans le mur, laissant la marque de son poing. - Tu n'as rien compris, hein?? Tout ce qui t'intéresses c'est ta petite personne encore et toujours!! Je suis coincée, je ne peux pas partir! Je suis liée advitam eternam au clan sans pouvoir rien n'y faire! C'est parce que je vous aimais que je vous ai laissé partir Ange et toi! Parce que votre sécurité importait plus que ma fierté! Mais aujourd'hui j'ai besoin de toi, j'ai besoin que tu reviennes prendre ta place.
- Ma place? Tu veux ta femme?? Ou le bras droit? Ou mieux ta fierté est assez écornée et tu veux relever la tête? Dis moi quelle est la clé du mystère??
- Je suis Sicilien mon amour, c'est un déshonneur pour moi que tu sois partie!
-Tu viens de dire que tu m'avais laissée partir par amour
- Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas ma fouineuse
Incapable de résister, elle éclata en fou rire.
- "que la raison ignore"!
- Peu importe! Tu vas rentrer??
- Non ... Lucas, essaie de me comprendre tu veux? J'ai aimé le clan, j'y suis entrée à pieds joints mais cette vie ne convient pas à un enfant ... surtout pas celui là ... Nous avons donné naissance à un bonhomme rêveur, fantasque ... pas une machine de guerre.
Dans un mouvement de lassitude, Lucas se laissa tomber sur le sol.
- Dis moi, racontes le moi, comment est mon fils?
- Il est extra ordinaire - un sourire emplie de tendresse maternelle prit place sur son visage - il te ressemble beaucoup, il a ton charme, ton sourire... Je suis incapable de lui résister. Mais en plus, il a de l'innocence en lui. Il ne sait rien de la Sicile, de la mafia ...
- De moi?
Elle vint s'agenouiller devant lui, lui caressant la joue.
- Je lui ai parlé de toi, de toi Lucas pas le chef de clan. Il ne sait pas que ses parents ont tué, volé ... Non, c'est un petit ange qui porte très bien son prénom
- Mon fils ... Vous me manquez ... Reviens
- Restes!
Il lui ouvrit les bras, elle s'y blottie.
- Donnes moi du temps
- Il grandit ... Abandonne le clan
- Viens avec moi et je te promets de ne plus t'y inclure, Ange vivra dans une bulle...
-Non... je me suis sacrifiée pour lui, je t'ai sacrifié pour lui... je ne veux pas
- Parfait, tu veux a guerre tu vas l'avoir ! - se levant d'un bond
- Si c'est ce que tu veux! Maintenant n'oublies pas que je ne suis plus l'oie blanche du début. Je me bâterais jusqu'au bout !
- Qui vivra verra ma douce
L'attrapant par le poignet, il l'attira à lui et l'embrassa avec rudesse et une passion trop longtemps contenue. Haletants, se faisant face, ils prirent appui contre le mur.
- Tu vas faire quoi Paoli ? Me sauter contre le mur de la cuisine ?
- Ma femme … - d'un geste tendre il caressa son visage, son décolleté – J'aime ce vent de colère que tu portes en toi mais saches que je ne t'ai jamais sauté – puis l'embrassant dans le cou – je t'ai toujours fais l'amour.
- Tu m'a menti, manipulée …. Lucas … s'il te plait ne fais pas ça …Encore …
- Tu as toujours adoré que je te mordille la nuque
Un a un il défit les boutons de son corsage, laissant apparaître une poitrine généreuse.
- Dieu que tu es belle … la maternité t'a rendue encore plus femme –dit-il avant d'enfouir son visage entre les seins de son épouse.
Fermant les yeux, elle se laissa aller au plaisir de sentir sa langue sur sa peau. Toutes sortes de souvenirs remontèrent à la surface… Venise, ils y étaient partis pour leur voyage de noce, masques et bergamasques avaient étaient leurs seuls compagnons de voyage enivrant chacun de leur sens dans un véritable bouillons de culture érotique….
- Lucas …
- Veux tu que je cesse ?
- Non … jamais …
Incapable de résister à l'attrait du jeune homme, elle colla son corps contre le sien.
- Tu le sens ?? Sens tu à quel point je te veux ? A quel point tu m'as manqué ?? J'ai passé des nuits à rêver que je pourrais à nouveau te toucher, t'embrasser … Je nous voyais nus dans notre lit, débraillés dans le canapé … Aucuns de mes fantasmes n'était assez fort … - dit-il avant de l'embrasser.
Le coeur battant à tout rompre, il se débarrassa du slip de sa compagne, puis plongea ses doigts au cœur de sa féminité.
- Tu le sens, Lucas ? Sens-tu à quel point je te veux ?? A quel point tu m'as manqué ??
- Tu me rends fou … Tu as toujours était ma plus grande faiblesse.
- Je n'étais que ta part de douc… Lucas …
- Schut - Il déposa un tendre baiser sur son nez – laisses-moi, je veux goûter pleinement à cet instant, être enfin à ma place entre les cuisses de ma femme.

Doucement, il commença à se mouvoir en elle, lentement, très lentement, l'amenant peu à peu au bord de la folie.
- Dessert le frein de secours beau brun… ce n'est pas ce que je veux …
Dans un éclat de rire, il donna un coup de rein profond, lui arrachant un cri de plaisir.
- C'est ce que tu veux ma belle ??
- Oui, oui….
- Et pourtant …
- Lucas, reviens ….
Sans un mot, il l'allongea sur la table de cuisine et resta un long moment à l'admirer.
- Pourquoi me regarde tu ainsi ??
- Je veux que chaque instant soit gravé dans ma mémoire, je veux pourvoir me repasser le film de cette soirée. Me souvenir de la façon dont tu te cambres quand je glisse ma main sur ton corps. T'entendre gémir quand je joues avec ton clitoris …
- Lucas …. Prends moi
- Pas de suite ma belle, si tu ne viens pas avec moi, laisses moi au moins ça
Une caresse succédant à une autre, il l'amena une fois puis deux au bord de la jouissance s'arrêtant toujours à l'extrême limite. La bouche contre la sienne, doucement il lui dit
- Tu me veux toujours ?
- Tu en doutes ??
- Pas le moins du monde …
- Lucas, si tu ne … si tu ne le fais pas de suite, je te jure que je change d'avis et je ne rentre pas avec toi !
- Bébé, j'ai appris à ne plus prendre pour argent comptant ce que tu dis dans le feu de l'action. Laisse moi finir et ensuite tu répéteras ce que tu viens de dire !

1 commentaire:

Tisha a dit…

ohhhh Lucas qu'est ce que me plaisait celui la ....

Un vrai bad boy ... non non je ne bave pas lol