jeudi 27 novembre 2008

Clara Sheller : trois ans d’attentes pour une déception



Après moult péripéties (il n’y a que la France pour ne pas être capable de garder les comédiens d’une série à succès ou de ne faire travailler qu’un seul scénariste ayant la vitesse d’écriture d’un escargot asthmatique), la nouvelle saison est enfin arrivée. Partout, on n’entendait parler que de cela : la nouvelle Clara était encore meilleure que l’ancienne (je parle de l’histoire, je reviendrai plus tard sur l’actrice), plus mûre, plus choc… Moui... Clara Sheller, c’est comme la chick-lit, vachement prometteur la première fois et n’importe quoi au final.



Comme beaucoup, j’avais été attendrie par cette jeune femme tout juste sortie de l’adolescence qui se cherchait et cherchait le grand amour. La saison 1 nous avait montré une lente évolution chez Clara, la faisant devenir peu à peu plus femme, moins égoïste et plus à l’écoute des personnes autour d’elle (puisque je le rappelle dans le 6e épisode, elle laissait partir seul l’homme qu’elle aimait au Japon par amitié pour JP à qui elle l’avait piqué. Pas facile la vie de Clara Sheller !). Bref, on la sentait en bonne voie, moins fofolle.



Et patatras, cette seconde saison nous la montre encore plus foldingue, se comportant, à 33 ans comme une réelle ado attardée, incapable d’apprécier la vie qu’elle mène. Mademoiselle en veut toujours plus à l’instar de ces héroïnes de chick-lit qui passent leur temps à faire n’importe quoi pour se plaindre que leur vie est un désastre. Mais s’il n’y avait qu’elle …



Ce pauvre JP, qui nous avez attendrit dans la première saison par son réalisme d’homo pas trop bien dans ses baskets et dont le rêve était (lui aussi) de trouver l’homme de sa vie, mais sans réellement savoir comment faire son coming-out, a totalement régressé. Bon il faut avouer qu’il a ses raisons : il a perdu l’homme qu’il aimait au profit de sa meilleure amie et le couple vit dans l’appartement en dessous de chez lui. Reste Gilles, le plus mûre de la bande. Plus exploité que lors de la première saison, il n’en reste pas moins mystérieux bien qu’on le découvre peu à peu. Il est le seul à avoir évolué dans le bon sens.



Quant au casting me direz-vous ? C’est une déception ! Zoé Felix n’a pas le charme de Mélanie Doutey qui pour moi n’incarnait pas Clara, elle était Clara. Patrick Mille apparait beaucoup moins crédible et touchant que Diefenthal. Leur duo fonctionne moins bien que le précédent que l’on sentait soudé et très attaché. Leur complicité ne saute plus aux yeux. François Vincentelli bien qu’attendrissant, n’est pas Thierry Neuvic (c’est la seule chose qu’on peut lui reprocher).
Bref, cette saison 2 était la saison de la maturité... On en parle beaucoup mais les actes ne sont pas là. Je m’attendais à autres choses, à voir une Clara moins caricaturale.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'avais pas vraiment suivi la première saison, juste un peu (dont l'épisode final) lors de la rediff. Et j'avais beaucoup aimé Frédéric Dieffenthal, et trouvé Mélanie Doutey insupportable (dans le rôle... disons, trouvé Clara Sheller insupportable). Je m'étais pas du tout identifier à la célib' trentenaire représentée, quoi.

La deux, je n'ai vraiment vu que les deux derniers (là aussi...).

Eh ben, je suis entièrement d'accord avec toi pourtant! J'avais l'impression que rien n'avais avancé... comme quoi.

Gaëlle a dit…

Difficile de s'identifier à Clara tellement la caricature est poussée dans la saison 2 plus que dans la première d'ailleurs. Et si elle était sympathique au début, le manque d'évolution la rend antipathique. Et c'est vrai que Diefenthal manquait beaucoup!!