mercredi 26 novembre 2008

North and South





Margaret Hale, fille de pasteur, a toujours vécu à Helstone, petit paradis sur terre aux yeux de cette héroïne, l’image d’un Sud de l’Angleterre paisible, rural et coloré. Lorsque son père décide de quitter l’Eglise, son monde s’écroule : la famille Hale quitte son presbytère pour s’installer dans le nord du pays, à Milton, ville-symbole de l’industrialisation anglaise, dominée par l’industrie cotonnière. Le choc est brutal pour notre héroïne : une ville oppressante, grise, théâtre de luttes sociales entre ouvriers et patrons. Brutale l’est tout autant sa rencontre avec John Thornton, jeune patron d’une filature de coton, qui parfait sa culture auprès de Mr Hale, devenu enseignant pour subvenir aux besoins de sa famille. La conscience sociale de Margaret s’éveillera à travers les liens tissés auprès notamment de Nicolas Higgins et de sa fille Bessy, ouvriers dans les filatures, et à travers ses rapports conflictuels avec Thornton. La jeune femme devra apprendre à s’adapter à sa nouvelle vie, à lutter contre ses préjugés à l’égard de cette ville enfumée et de ses habitants et à relativiser l’image idéale d’un Sud qu’elle s’est forgé. (1)(2)

Comme bien souvent, la BBC rend une copie parfaite ou presque avec cette adaptation du classique d’Elisabeth Gaskell avec Daniela Denby-Ashe, Richard Armitage et Sinead Cusack. Nous y suivons Margaret Hale, une jeune fille du sud s’intallant à Milton, une ville manufacturière. Le choc est terrible pour elle, mais trés vite, elle se lie d’amitié avec Nicolas Higgins et sa fille Bessy, ouvriers dans les filatures tandis que dans le même temps son père noue des liens avec John Thorton, un des entrepreneurs de la ville. Margaret se retrouve alors prise entre deux mondes qui ne se comprennent ni ne se parlent.




Souvent comparé à Orgueil et préjugé de Jane Austen, Nord et Sud montre ici une Angleterre, plus sombre, loin de la légéreté des salons de la bonne sociéte, plus réaliste aussi. Pour ce faire, tout est tourné à la lumière naturelle et le peu de soleil que l’on aperçoit est destiné à nous montrer que nous avons quitté Milton, la cité industrielle. On notera cependant la beauté de certains plans à l’instar de celui sur le cotons volants dans la salle des machines.




De prime abord, Margaret apparait désagréable, et antipathique mais lentement, et au contact de ces gens qu’au départ, elle ne comprend pas, elle apprendra à ne plus surestimer son sud natale. A contrario et malgré une entrée fracassante, John Thorton attire de suite la sympathie qui ne fait que se renforcer au fur et à mesure des épisodes Ceci, est en grande partie grâce à son interpréte, Richard Armitage mettant magnifiquement son métre 90 et ses grands aux bleus au service de son personnage. On le devinne amoureux sans être mièvre (et que dire de son "look back, look back at me" qui ne peut laisser de glace). La relation entre ces deux personnages évolue en paralléle de celle entre patron et ouvrier. Poussé par Margaret, Higgins, le syndicaliste et Thorton, le patron, vont se parler et nouer une relation de confiance que l’on sent presque amicale.

Au final, on passe un beau moment de télévision devant cette romance "sociale" qui tout en étant trés belle n’est jamais mièvre. Malheureusement et comme bien souvent, le dvd n’est pas disponible avec une version française.

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