vendredi 14 mars 2008

La princesse vampire



Pour la première fois, des chercheurs apportent la preuve que les histoires de vampires répandues en Europe dans la première moitié du XVIIIe siècle avaient des fondements réels. Enquête sur une possible ancêtre de Dracula.
Dans la petite ville médiévale de Krumau, en Bohême, une équipe constituée d’archéologues, d’historiens et de médecins légistes a mis au jour trois cadavres enterrés selon un axe sud-ouest, et non est-ouest, comme il est d’usage dans l’aire d’influence chrétienne. Les membres des trois squelettes sont alourdis par des pierres, la tête de l’un d’eux est séparée du tronc et repose entre les jambes, une pierre dans la bouche, les mains sont liées par un rosaire. Cette disposition correspond à certaines règles mentionnées dans Magia posthuma, un traité sur les vampires publié peu après 1700. Pour les scientifiques, c’est le départ d’une passionnante enquête historico-policière, qui les mène jusqu’aux archives du château. Rainer Köppl, spécialiste de l’histoire des médias et des vampires, y découvre l’existence d’une mystérieuse figure féminine, Eleonore von Schwarzenberg. Aurait-elle un rapport avec le personnage de vampire féminin que Bram Stoker avait placé dans le premier chapitre de son Dracula, avant de supprimer ces premières pages au moment de la parution du livre à Londres en 1897 ? Les archives de Krumau, en tout cas, font état de fait bien inquiétants, de maladies mystérieuses, de curieuses expériences médicales et d’une mort singulière dans les plus hautes sphères de la noblesse de Bohême.

Voici un documentaire très intéressant qui ne satisfera pourtant pas les amateurs de sensationnel.
Historiquement, le vampire fut popularisé au début du XVIIIe siècle et émergea plus spécifiquement en Europe orientale, particulièrement dans les Balkans. Dans ces traditions folkloriques, les vampires étaient dépeints comme des revenants en linceul qui, visitant leur aimée, causaient mort et désolation dans le voisinage. À la même époque, le bénédictin français Augustin Calmet, le décrit comme un « revenant en corps », se distinguant ainsi des revenants immatériels (fantômes ou esprits) (source wikipédia)
Or, ce si reportage prouve l’existence historique des vampires, il démontre avant tout la réalité scientifique source du mythe. Et oui, point de beaux spécimens masculins tout en muscles à la sexualité ravageuse, le vampirisme trouve sa source dans … la décomposition des corps (oui je sais c’est beaucoup moins fantasmant hein ??). Les bruits de mastication (dû à la remontée des gaz post-mortem) entendus dans les tombes, les corps retrouvés grossis ou les cheveux plus longs, le sang écoulé, tout n’est que résultat naturelde la décomposition.Là où nous rationalisons par la science, la très pieuse Europe du XVIIIe siècle en appelle à la religion et voit dans ces phénomènes la marque du démon. De fait, certains rituels étaient bien pratiqués sur des cadavres soupçonnés de vampirismes (décapitations, pierres posées sur le corps pour l’empécher de se relever de la tombe, etc...)
Un cas particulier retiens l’attention des journalistes et historiens, celui de d’Eleonore von Schwarzenberg, une princesse autrichienne.
Cette princesse de Bohéme, morte vraisemblablement d’un cancer, a eu, durant sa vie un comportement étrange, se nourrissant de lait de louve dans le but de concevoir un héritier à qui elle donnera naissance à l’âge « avancé » de 41, elle s’entourait, par ailleurs, de parchemins et autre « grigri » en guise de protectionce. Elle sera de fait, considéré comme adepte la magie noire. Il ne faudra pas logtemps à son entourage pour la croire vampirisée quand la maladie se sera déclarée (avec les effets que l’on connait du cancer).
Chose extrêmement rare au vu de son rang, son corps fut autopsié, immédiatement après sa mort. On soupçonne son entourage d’avoir voulu la priver de son cœur sans avoir à la transpercer d’un pieu comme on l’aurait fait avec quelqu’un de moins important socialement.
Si cette femme est restée dans les mémoires, c’est que Bram Stocker y fait référence dans son roman "Dracula". Il y avait, en effet, avait inclus un passage, finalement supprimé, mettant en scène une femme vampire prénommée Léonor/ Lénor sur la tombe de laquelle était inscrit : "les morts vont vite".
Cette citation est tirée d’une ballade allemande de Gottfried August Bürger, considérée comme la première référence aux « morts vivants » et donc au vampirisme.
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à regarder ce reportage :
http://www.dailymotion.com/playlist/x7q33_burgerman_la-princesse-vampire-arte/video/x3hd67_la-princesse-vampire-1_politics

P.-S. Je voudrais remercier Elisabeth grâce à qui j’ai pu (finalement) voir le reportage.

10 commentaires:

Elisabeth a dit…

Il est bien écrit ton article, Gaëlle, c'est intéressant et il renvoie bien au reportage sur la Princesse Vampire :)
De nada pour le documentaire ;)

Elisabeth a dit…

Je rajoute : j'adore la gravure de Philip Burne-Jones que tu as mise en illustration, une de mes favorites sur ce thème :)

Anonyme a dit…

merci miss et merci pour la source auussi bizz

Elisabeth a dit…

De rien, vu le sujet c'était un vrai plaisir.

Tisha a dit…

je nen peux qu'agréer avec Elisa, ton article est très interessant je vais regarder ce reportage avec interet ! je me demande si cet article existe en anglais ???

Gaëlle a dit…

Si tu le trouve ma cocotte, chapeau!!! Parce qu'il est sorti tout droit de ma petite tête!!

Tisha a dit…

ah bon ? je pensais que le lien amener vers un reportage ...
QU'elle imagination fertile tu as :)

Gaëlle a dit…

Ohh je croyais que tu parlais de l'article ... le reportage est en allemand sous-titré fr donc aps d'anglais ...

Tisha a dit…

non je parlais du reportage lol, je me doute que l'article est a traduire ????

Gaëlle a dit…

Ben si tu le veux sur ton blog oui ...