jeudi 13 mars 2008

Fang for the memories de Kathy Love


There are Christmas mornings and then there are Christmas mornings like this one : watching my brother, Rhys, swagger through our New York City apartment...smiling. We are talking about Rhys, the detached, surly and annoying ; the man who turned brooding into an art form. But he’s not brooding now. No, he’s practically threatening to pistol whip me for shaking hands with the beautiful, sweet, half-dressed creature named Jane who just tried to sneak out of his bedroom. Weird. And who knew Brother Grim even had a sex drive ?
But it isn’t just the smiling and the sudden libido that has me freaked out. Something terrible happened last night, something that made my brother break his own rule and save the life of a mortal. Whatever it was, now he doesn’t remember anything from the past two hundred years. He wants Jane so bad that he’s forcing himself to forget he’s a vampire, taking himself back to a time before he crossed over and our family was destroyed. He’s sauntering around the place like a Regency viscount with an English accent, saying things like "I behaved like a randy, soused caper-wit." Did we ever really talk like that ? So, Rhys doesn’t know he’s a vampire, and neither does Jane. This is what we call a problem.
All I know is, this mortal woman has managed to touch my brother’s frozen heart, and I, Sebastian Young, will do whatever it takes to help him keep her...



Dans cette nouvelle série, Kathy Love nous présente les frères Young, Rhys, Sebastien, et Christian, trois vampires transformés au 19éme siècle par la même vampiresse, dont voici la première aventure.

New-York la veille de noël, Rhys Young, un vampire en proie à une faim qu’il ne parvient pas à étancher, entre dans un bar miteux. D’humeur morose, il ne souhaite pourtant pas se nourrir mais se noyer dans l’alcool bien que cela ne lui fasse aucun effet. C’est alors qu’apparaît une jeune femme à l’allure perdue, Jane. Rhys est immédiatement attiré et bien qu’il se soit jusqu’alors tenu à l’écart du moindre contact humain, il ne peut s’empêcher de la sauver lorsqu’elle se fait agresser. Mais les rues de New-York recèlent d’autres dangers que ceux que cours la jeune fille. En effet, Christian, le cadet des frère Young, attend le moment propice pour se venger de son frère qu’il tient pour responsable de la mort de la vampiresse qui les a transformé et qu’il aimait. Profitant de l’inattention de son ainé, il passe à l’attaque mais dérangé par Jane, il ne peut en finir avec lui. Sébastien, ayant pressenti le danger, arrive peu de temps après et découvre les corps sans vie et ensanglantés de Rhys et de sa « compagne ». Au réveil, Rhys a oublié les deux cents ans qui viennent se s’écouler, il ne souvient plus de son état de vampire et affirme que Jane est sa fiancée … Persuadé que Rhys a trouvé sa "soulmate", Sebastian entreprend de l’aider...

Une fois de plus, Kathy love a réussi à créer une galerie de personnages masculins à la hauteur de mes espérances. En effet, si le héros de ce premier tome est l’aîné Rhys, elle parvient parfaitement à appâter le/la lecteur (trice) avec les deux suivants. L’aîné, Rhys, porte sur ses épaules le poids de la culpabilité pour n’avoir pas su protéger sa famille. Le cadet, Christian est porté par une haine vengeresse à l’égard de son frère qui l’amènera à commettre l’impardonnable. Enfin, le benjamin, Sébastien est le seul de la fratrie qui aime sa condition de vampire et croque la vie à pleines dents (au sens propre comme au figuré).
Face à eux, nous retrouvons Jane, une jeune femme malmenée par la vie qui ne demande qu’à être aimée. Crédule, elle va croire à tous les mensonges de Sébastien mais finira par poser des questions gênantes. Elle pourrait souffrir de n’être qu’un personnage un peu palot face à un Rhys dont les fêlures sont extrêmement bien décrites, mais se révèle bien plus forte et intéressante qu’elle n’y parait.

L’histoire ressemble à toutes les autres romances vampiriques, le héros torturé n’acceptant pas sa condition, retrouvera le goût de « vivre » grâce à l’amour et la compréhension de sa soulmate. Pourtant, en rendant son héros amnésique, l’auteur ajoute à son récit une certaine dose d’originalité. Rhys ne s’apitoie pas sur son sort, il l’a oublié. Il ne repousse pas notre Jane, il l’aime, apprend à la connaître et se laisse emporter avec elle dans un univers de sensualité. Si la jeune femme éprouve quelque remords vis-à-vis de son attirance pour un malade, elle les oublie vite et nous assistons à la naissance d’un couple qui n’a rien de banal puisque Monsieur est persuadé d’être un vicomte anglais du 19éme siècle, ce qui bien sûr n’est pas sans créer quelques scènes cocasses. Quand la réalité reprend ses droits, le récit devient plus sombre, l’émotion plus forte, vient alors le temps des révélations.

Le seul problème avec ce roman, c’est qu’une fois le livre terminé, le/ la lecteur (trice) n’a qu’une seule envie : connaître le sort de Christian.

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