Chap. 3
Marie était endormie recroquevillée sur elle-même, mais elle avait les traits détendus. Sa respiration était régulière. Marie était paisible. Si Nikolaï l'avait trouvée jolie, le premier jour ; aujourd'hui, elle était belle. Elle n'était pas marquée par la vie, il y avait une certaine fraîcheur en elle et plus que jamais, il était persuadé qu'elle n'avait rien à faire ici. Jamais elle n'aurait du se retrouver dans le convoi qui était arrivé deux jours plus tôt.
Ne sachant comment il réagirait en sa présence, il s'était délibérément tenu à l'écart de l'établissement. Fidèle à sa promesse, il avait fait en sorte qu'on la laisse tranquille et lui avait fait parvenir des vêtements. Rien n'avait été trop luxueux pour elle et il constata avec un certain plaisir qu'il ne s'était pas trompé dans ses choix. Elle avait enfilé une nuisette en soie bleue pâle, elle avait l'air d'un ange…innocent mais très séduisant.
Soudain, elle s'agita dans son sommeil. Sans réfléchir, il tendit la main vers elle et lui caressa les cheveux. Pendant un court instant, elle sembla apaisée mais quand elle ouvrit les yeux, la panique repris le pas sur le soulagement. Sa réaction ne se fit pas attendre, elle eut un mouvement de recul.
- N'aie aucune crainte, je ne te ferais pas de mal, je te le promets.
Se rencognant contre le montant du lit, elle se couvrit se servant de la couette comme d'un bouclier. Doucement, il lui répéta.
- Je ne te ferais pas de mal, Marie
Mais, il commit l'erreur de l'effleurer. D'un bond, elle sauta à l'extérieur du lit. Tel un animal craintif, elle lui fit face prête à se défendre. Il pouvait presque ressentir sa terreur.
- Je vous interdis de m'approcher !!
- Marie, je ne te toucherais pas je te le jure.
- Je ne vous crois pas ! Vous essayez de m'amadouer pour me faire toutes ces choses...
- Non
Il fit un pas vers elle, elle fonça sur lui en hurlant et lui griffa profondément le visage. Instinctivement, il la gifla tellement fort qu'elle en perdit l'équilibre. S'affalant sur le sol, elle gisait inerte. Inquiet, il s'agenouilla prés d'elle, prêt à lui porter secours.
- Marie ?
- Laissez moi partir, je vous en supplie, laissez moi rentrer chez moi. Je vous jure que je ne parlerai jamais de vous, mais laissez moi partir…
- Je ne peux pas – répondit-il, se mordant la lèvre, sensible à la détresse qui émanait de tout le corps de la jeune femme.
C'est alors qu'elle se releva d'un bond, et le bouscula dans une tentative désespérée de fuir vers la porte. Il la rattrapa par la cheville et la fit basculer. Pour éviter qu'elle ne s'échappe, il se plaqua contre elle mais l'instinct de survie de Marie fut le plus fort. La peur et son besoin de s'évader lui donnait une force dont il ne l'avait jusqu'alors pas cru capable. Elle le frappait, le griffait, le mordait. Nikolaï en eu bientôt assez. Incontrôlable, la jeune femme allait alerter tout le monde dans son hystérie. Il était temps de montrer à cette folle furieuse qui était le maître et où était son intérêt. Enervé, impatient, saisi d'une rage froide, il l'attrapa par les cheveux et la releva avec dureté, tout en grondant :
- Tu veux quitter cette chambre ? Parfait, tu vas descendre et te joindre aux autres ma toute belle.
La maintenant fermement par le bras, Nikolaï la traîna jusqu'au rez-de-chaussée où ses hommes étaient en train de prendre du bon temps. Il les connaissait, il savait de quelle sauvagerie ils étaient capables et pourtant, incapable de raisonner, comme anesthésié, un brouillard rouge devant les yeux, il leur livrait Marie. Qu'est-ce que ça pouvait faire ? Une fille de plus ou de moins, celle-ci était une faiseuse d'embrouilles, et surtout une vraie épine dans son pied.
- Elle est à vous ! Amusez vous.
Il s'installa dans un fauteuil attrapant au passage une blonde filiforme. Il avait besoin de soulager sa tension et cette fille ne ressemblait en rien à celle qui le hantait. Il l'embrassa à pleine bouche. Peu farouche, elle gloussa et lui rendit son baiser, se frottant contre lui pour l'exciter. Enfin, il se sentait mieux. La blonde le caressait, l'embrassait et quand elle prit son sexe dans sa bouche, il avait presque oublié Marie. Mais un hurlement retenti dans la pièce. Machinalement, ne pouvant s'en empêcher, il releva la tête.
Quatre russes s'occupaient d'elle et leurs gestes brutaux et obscènes n'avaient rien de comparable avec les douces caresses de leur chef. Ils lui faisaient mal. Elle pleurait, hurlait et se débattait. Mais quand l'un d'eux se plaça entre ses jambes, prêt à la posséder, Marie perdit courage, et ferma les yeux souhaitant la mort.
Nikolaï ne put supporter le spectacle une seconde de plus. Il ne pouvait pas laisser ses hommes la violer. Il repoussa la fille blonde, et fondit sur le plus récalcitrant qu'il frappa avec une telle hargne, qu'il fut à peu prêt certain de l'avoir tué. Mais il s'en fichait. Son unique préoccupation gisait sur le sol, gémissante comme à l'agonie. Sa nuisette était en lambeau, Marie n'avait plus rien d'un ange. Il s'agenouilla auprès d'elle et la prit contre lui. S'adressant à la blonde qui l'observait, dépitée, il ordonna qu'on aille faire chauffer la douche de sa chambre.
Puis, il souleva Marie et sans desserrer son étreinte, l'emmena à l'étage. Il se plaça tout habillé sous le jet d'eau brûlant de la douche l'étreignant de toutes ses forces. Que lui était-il arrivé ? Pourquoi avait-il réagi ainsi ? Il avait juré de la protéger et l'avait pourtant jetée en pâture à ces porcs. Il osa un regard vers la jeune femme... Pas une fois, elle n'avait ouvert les yeux. Pour ne pas qu'elle attrape froid, il l'enroula dans un grand drap de bain et l'allongea sur le lit. Très vite, il se débarrassa de ses vêtements trempés, puis vint s'allonger près de la jeune fille qui se blottit contre lui à la recherche d'un peu de chaleur. Il passa un bras autours d'elle et se mit à fredonner une vieille berceuse russe, la même que celle que sa grand-mère chantonnait quand enfant, il faisait des cauchemars. Elle s'endormit ainsi pelotonnée contre son corps.
**********
Il était plus de deux heures du matin quand le téléphone de Paul Drumont sonna. Sa première pensée fut pour sa fille.
- Marie c'est toi?
- Non ce n'est pas elle - lui répondit une voix rauque.
- Qui êtes-vous?
- Celui qui sait ou se trouve votre précieux trésor.
- Rendez-moi ma fille!
- Vous allez d'abord me rendre un petit service
- Que voulez-vous??
- Je vous rappellerai demain pour convenir d'un rendez-vous
- Attendez!! Qui me dit qu'elle est toujours en vie?
- Je m'y attendais ... La preuve vous arrivera par courrier électronique.
La communication fut interrompue sans que Paul ne puisse ajouter quoique ce soit d'autre, Il se précipita alors vers son ordinateur et ouvrit sa messagerie électronique. Une photo de sa fille s'afficha sur l'écran. Elle était dans un état déplorable, sa tête penchait lamentablement comme celle d'une poupée désarticulée et le vêtement qu'elle portait était en lambeau. Un homme la tenait contre lui mais il ne pouvait pas distinguer ses traits. Rien n'indiquait sur l'image si cet individu la torturait ou la protégeait.
Ses yeux se fixèrent de nouveau sur Marie. Il avait promis il y a longtemps de prendre soin d'elle mais il avait échoué. Paul fut prit de sanglots qu'il ne put réprimer.
**************
A l'instant même où il ouvrit la porte d'entrée de son appartement, Nikolaï sut qu'il y avait quelqu'un. D'un geste nonchalant, il posa sa veste sur un siège et attrapa le revolver qu'il avait dans son dos. Puis il alluma la lumière et pointa son arme sur l'intrus.
- Putain Kolia! C'est moi Pavel!! – hurla son second mettant ses mains en avant comme pour se protéger.
- Mais qu'est ce que tu fiches ici nom de dieu!
- Je suis venu voir comment va mon ami et associé! J'ai appris ce qui s'est passé au club.
- et tu t'es dérangé pour un incident mineur ? Laisse tomber, tu peux rentrer chez toi.
Il avait besoin d'un verre. Ses mains n'avaient cessé de trembler depuis l'instant ou il avait vu Marie entre les mains de ses agresseurs. Se saisissant de la bouteille, il but directement au goulot.
- Ohh c'est qu'elle te fait de l'effet cette petite! Je devrais peut être l'essayer moi aussi
- Touches un seul de ses cheveux et tu es un homme mort! rétorqua Nikolaï, les yeux glacés.
La vodka brûlait son œsophage, mais elle lui réchauffait aussi le sang. Il devenait fou. Que lui arrivait-il? Pourquoi avait-il presque tué un de ses hommes pour cette fille?
Il ne parvenait pas à faire sortir Marie de sa tête. Il la revoyait prostrée sur le sol, recroquevillée sur elle-même tel un animal blessé. Quand il l'avait pris das ses bras pour la ramener dans la chambre, elle n'avait pas bougé, comme un poids mort. Elle s'était accrochée à lui comme à une bouée. Il n'avait pu la quitter qu'une fois qu'elle fut profondément endormie.
Il se jeta sur le canapé, la bouteille de vodka toujours à la main. Pavel, ivre, s'était endormit dans le fauteuil à côté de lui. Ses babillages incessants s'étaient enfin tus. Il allait pouvoir réfléchir tranquillement sans être dérangé. Marie devenait dangereuse. Ce qu'elle déclenchait, en lui, finirait par aboutir à une catastrophe. Il n'y avait aucune place dans sa vie pour quelqu'un comme elle. Elle était si innocente et pourtant si femme. Au souvenir de ses courbes, son propre corps se réveilla et il fut à l'étroit dans son jean. Il avait désespérément envie d'elle. Il la voulait corps et âme. Sa bouteille était vide à présent, ses pensées dérivaient et son obsession pour cette petite sotte ne ressemblait à rien. Des femmes, il y en avait pleins les rues, il n'avait qu'à claquer des doigts pour que l'une d'elle saute dans son lit. Pourtant, il s'endormit le prénom de Marie sur les lèvres.
Marie était endormie recroquevillée sur elle-même, mais elle avait les traits détendus. Sa respiration était régulière. Marie était paisible. Si Nikolaï l'avait trouvée jolie, le premier jour ; aujourd'hui, elle était belle. Elle n'était pas marquée par la vie, il y avait une certaine fraîcheur en elle et plus que jamais, il était persuadé qu'elle n'avait rien à faire ici. Jamais elle n'aurait du se retrouver dans le convoi qui était arrivé deux jours plus tôt.
Ne sachant comment il réagirait en sa présence, il s'était délibérément tenu à l'écart de l'établissement. Fidèle à sa promesse, il avait fait en sorte qu'on la laisse tranquille et lui avait fait parvenir des vêtements. Rien n'avait été trop luxueux pour elle et il constata avec un certain plaisir qu'il ne s'était pas trompé dans ses choix. Elle avait enfilé une nuisette en soie bleue pâle, elle avait l'air d'un ange…innocent mais très séduisant.
Soudain, elle s'agita dans son sommeil. Sans réfléchir, il tendit la main vers elle et lui caressa les cheveux. Pendant un court instant, elle sembla apaisée mais quand elle ouvrit les yeux, la panique repris le pas sur le soulagement. Sa réaction ne se fit pas attendre, elle eut un mouvement de recul.
- N'aie aucune crainte, je ne te ferais pas de mal, je te le promets.
Se rencognant contre le montant du lit, elle se couvrit se servant de la couette comme d'un bouclier. Doucement, il lui répéta.
- Je ne te ferais pas de mal, Marie
Mais, il commit l'erreur de l'effleurer. D'un bond, elle sauta à l'extérieur du lit. Tel un animal craintif, elle lui fit face prête à se défendre. Il pouvait presque ressentir sa terreur.
- Je vous interdis de m'approcher !!
- Marie, je ne te toucherais pas je te le jure.
- Je ne vous crois pas ! Vous essayez de m'amadouer pour me faire toutes ces choses...
- Non
Il fit un pas vers elle, elle fonça sur lui en hurlant et lui griffa profondément le visage. Instinctivement, il la gifla tellement fort qu'elle en perdit l'équilibre. S'affalant sur le sol, elle gisait inerte. Inquiet, il s'agenouilla prés d'elle, prêt à lui porter secours.
- Marie ?
- Laissez moi partir, je vous en supplie, laissez moi rentrer chez moi. Je vous jure que je ne parlerai jamais de vous, mais laissez moi partir…
- Je ne peux pas – répondit-il, se mordant la lèvre, sensible à la détresse qui émanait de tout le corps de la jeune femme.
C'est alors qu'elle se releva d'un bond, et le bouscula dans une tentative désespérée de fuir vers la porte. Il la rattrapa par la cheville et la fit basculer. Pour éviter qu'elle ne s'échappe, il se plaqua contre elle mais l'instinct de survie de Marie fut le plus fort. La peur et son besoin de s'évader lui donnait une force dont il ne l'avait jusqu'alors pas cru capable. Elle le frappait, le griffait, le mordait. Nikolaï en eu bientôt assez. Incontrôlable, la jeune femme allait alerter tout le monde dans son hystérie. Il était temps de montrer à cette folle furieuse qui était le maître et où était son intérêt. Enervé, impatient, saisi d'une rage froide, il l'attrapa par les cheveux et la releva avec dureté, tout en grondant :
- Tu veux quitter cette chambre ? Parfait, tu vas descendre et te joindre aux autres ma toute belle.
La maintenant fermement par le bras, Nikolaï la traîna jusqu'au rez-de-chaussée où ses hommes étaient en train de prendre du bon temps. Il les connaissait, il savait de quelle sauvagerie ils étaient capables et pourtant, incapable de raisonner, comme anesthésié, un brouillard rouge devant les yeux, il leur livrait Marie. Qu'est-ce que ça pouvait faire ? Une fille de plus ou de moins, celle-ci était une faiseuse d'embrouilles, et surtout une vraie épine dans son pied.
- Elle est à vous ! Amusez vous.
Il s'installa dans un fauteuil attrapant au passage une blonde filiforme. Il avait besoin de soulager sa tension et cette fille ne ressemblait en rien à celle qui le hantait. Il l'embrassa à pleine bouche. Peu farouche, elle gloussa et lui rendit son baiser, se frottant contre lui pour l'exciter. Enfin, il se sentait mieux. La blonde le caressait, l'embrassait et quand elle prit son sexe dans sa bouche, il avait presque oublié Marie. Mais un hurlement retenti dans la pièce. Machinalement, ne pouvant s'en empêcher, il releva la tête.
Quatre russes s'occupaient d'elle et leurs gestes brutaux et obscènes n'avaient rien de comparable avec les douces caresses de leur chef. Ils lui faisaient mal. Elle pleurait, hurlait et se débattait. Mais quand l'un d'eux se plaça entre ses jambes, prêt à la posséder, Marie perdit courage, et ferma les yeux souhaitant la mort.
Nikolaï ne put supporter le spectacle une seconde de plus. Il ne pouvait pas laisser ses hommes la violer. Il repoussa la fille blonde, et fondit sur le plus récalcitrant qu'il frappa avec une telle hargne, qu'il fut à peu prêt certain de l'avoir tué. Mais il s'en fichait. Son unique préoccupation gisait sur le sol, gémissante comme à l'agonie. Sa nuisette était en lambeau, Marie n'avait plus rien d'un ange. Il s'agenouilla auprès d'elle et la prit contre lui. S'adressant à la blonde qui l'observait, dépitée, il ordonna qu'on aille faire chauffer la douche de sa chambre.
Puis, il souleva Marie et sans desserrer son étreinte, l'emmena à l'étage. Il se plaça tout habillé sous le jet d'eau brûlant de la douche l'étreignant de toutes ses forces. Que lui était-il arrivé ? Pourquoi avait-il réagi ainsi ? Il avait juré de la protéger et l'avait pourtant jetée en pâture à ces porcs. Il osa un regard vers la jeune femme... Pas une fois, elle n'avait ouvert les yeux. Pour ne pas qu'elle attrape froid, il l'enroula dans un grand drap de bain et l'allongea sur le lit. Très vite, il se débarrassa de ses vêtements trempés, puis vint s'allonger près de la jeune fille qui se blottit contre lui à la recherche d'un peu de chaleur. Il passa un bras autours d'elle et se mit à fredonner une vieille berceuse russe, la même que celle que sa grand-mère chantonnait quand enfant, il faisait des cauchemars. Elle s'endormit ainsi pelotonnée contre son corps.
**********
Il était plus de deux heures du matin quand le téléphone de Paul Drumont sonna. Sa première pensée fut pour sa fille.
- Marie c'est toi?
- Non ce n'est pas elle - lui répondit une voix rauque.
- Qui êtes-vous?
- Celui qui sait ou se trouve votre précieux trésor.
- Rendez-moi ma fille!
- Vous allez d'abord me rendre un petit service
- Que voulez-vous??
- Je vous rappellerai demain pour convenir d'un rendez-vous
- Attendez!! Qui me dit qu'elle est toujours en vie?
- Je m'y attendais ... La preuve vous arrivera par courrier électronique.
La communication fut interrompue sans que Paul ne puisse ajouter quoique ce soit d'autre, Il se précipita alors vers son ordinateur et ouvrit sa messagerie électronique. Une photo de sa fille s'afficha sur l'écran. Elle était dans un état déplorable, sa tête penchait lamentablement comme celle d'une poupée désarticulée et le vêtement qu'elle portait était en lambeau. Un homme la tenait contre lui mais il ne pouvait pas distinguer ses traits. Rien n'indiquait sur l'image si cet individu la torturait ou la protégeait.
Ses yeux se fixèrent de nouveau sur Marie. Il avait promis il y a longtemps de prendre soin d'elle mais il avait échoué. Paul fut prit de sanglots qu'il ne put réprimer.
**************
A l'instant même où il ouvrit la porte d'entrée de son appartement, Nikolaï sut qu'il y avait quelqu'un. D'un geste nonchalant, il posa sa veste sur un siège et attrapa le revolver qu'il avait dans son dos. Puis il alluma la lumière et pointa son arme sur l'intrus.
- Putain Kolia! C'est moi Pavel!! – hurla son second mettant ses mains en avant comme pour se protéger.
- Mais qu'est ce que tu fiches ici nom de dieu!
- Je suis venu voir comment va mon ami et associé! J'ai appris ce qui s'est passé au club.
- et tu t'es dérangé pour un incident mineur ? Laisse tomber, tu peux rentrer chez toi.
Il avait besoin d'un verre. Ses mains n'avaient cessé de trembler depuis l'instant ou il avait vu Marie entre les mains de ses agresseurs. Se saisissant de la bouteille, il but directement au goulot.
- Ohh c'est qu'elle te fait de l'effet cette petite! Je devrais peut être l'essayer moi aussi
- Touches un seul de ses cheveux et tu es un homme mort! rétorqua Nikolaï, les yeux glacés.
La vodka brûlait son œsophage, mais elle lui réchauffait aussi le sang. Il devenait fou. Que lui arrivait-il? Pourquoi avait-il presque tué un de ses hommes pour cette fille?
Il ne parvenait pas à faire sortir Marie de sa tête. Il la revoyait prostrée sur le sol, recroquevillée sur elle-même tel un animal blessé. Quand il l'avait pris das ses bras pour la ramener dans la chambre, elle n'avait pas bougé, comme un poids mort. Elle s'était accrochée à lui comme à une bouée. Il n'avait pu la quitter qu'une fois qu'elle fut profondément endormie.
Il se jeta sur le canapé, la bouteille de vodka toujours à la main. Pavel, ivre, s'était endormit dans le fauteuil à côté de lui. Ses babillages incessants s'étaient enfin tus. Il allait pouvoir réfléchir tranquillement sans être dérangé. Marie devenait dangereuse. Ce qu'elle déclenchait, en lui, finirait par aboutir à une catastrophe. Il n'y avait aucune place dans sa vie pour quelqu'un comme elle. Elle était si innocente et pourtant si femme. Au souvenir de ses courbes, son propre corps se réveilla et il fut à l'étroit dans son jean. Il avait désespérément envie d'elle. Il la voulait corps et âme. Sa bouteille était vide à présent, ses pensées dérivaient et son obsession pour cette petite sotte ne ressemblait à rien. Des femmes, il y en avait pleins les rues, il n'avait qu'à claquer des doigts pour que l'une d'elle saute dans son lit. Pourtant, il s'endormit le prénom de Marie sur les lèvres.
3 commentaires:
Comme tu le sais déjà, j'apprecie vraiment ton roman même si je ne te le dis pas assez ...
J'éspère qu'un jour tu le fera publier
Merci ;)
Pour la publication, j'ai des doutes que cela arrive un jour mais bon, au moins, il est lu et apprécié :)
J'avais laissé un com' sur Blue Moon mais, n'étant tjs pas mis en ligne, je viens t'en mettre un ici. J'ai trouvé cette suite one ne peut plus trépidante, pleine de rebondissements inattendus! Je ne sais pas où et comment tu vas chercher tout ça mais, surtout ne t'arrête pas en si bon chemin. Noir c'est noir et j'adore, tu le sais! Félicitations aussi pour ton blog, je reviendrai plus le voir ce WE, promis! Bonne journée à toi! (Cat)
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