lundi 14 janvier 2008

Blonde Geisha



Le début de l’été 1892 annonça l’arrivée d’une saison de pluies diluviennes cette année-là au Japon. Les Japonais l’appellent la Pluie des prunes car elle survient au moment ou le fruit, arrivé à maturité, est gorgé de promesses. Comme une jeune fille sur le point de devenir femme. Comme la jeune fille que j’étais alors...

Selon les préceptes japonais les plus anciens sur les raffinements de la beauté et de la grâce, la sexualité et les fantasmes érotiques doivent rester des secrets bien gardés, des secrets interdits aux gaijin - aux étrangers. Pourtant, à quinze ans à peine, la jeune Américaine Kathlene Mallory va entrer dans le monde sensuel des geishas quand son père, afin de la protéger de la terrible menace qui pèse sur elle, décide de la mettre à l’abri derrière les hauts murs de la maison de thé du Look-Back Tree. Commence pour la jeune fille une savante initiation à l’art de donner du plaisir aux hommes, qui la conduira à l’ultime rituel des apprenties geishas ; la vente de sa virginité.




Quel bonheur de découvrir une romance qui sort des sentiers battus et d’entrer de pleins pieds dans le monde inconnu, exotique et raffiné qu’est celui des Geishas. Dans une atmosphére torride, nous rencontrons Kathlene, jeune blonde américaine qui, ennivrée par ses lectures romanesques, rêve de devenir une geisha. Ce rêve deviendra réalité quand son pére la fait intégrer le plus réputé et ancien des salon de thé de Tokyo et ce, pour la protéger. Petit à petit la jeune fille fait l’apprentissage du métier dont elle rêve. Mais Kathlene est une gaijin, une étrangére qui porte en elle la fougue des femmes occidentales et qui accepte assez difficilement, de se plier aux traditions nippones faîtes de soumission et de silences.

C’est Kathlene qui nous conte son histoire, et le récit alterne son témoignage à la première personne et le point de vue des autres personnages. Tous évoluent dans un milieu chargé d’érotismes et rares ne sont pas les moments où l’un d’eux soulage son désir ou sa frustration à l’aide de sa main ou de l’Harigata (ancêtre de notre sex toy).

Le constat de départ est certes trés alléchant, mais voilà, comme pourrais le dire l’expression consacrée : " trop de sexe, tue le sexe". L’affluence de scénes torrides lasse et finit fatalement par ennuyer et ce d’autant plus que malheureusement l’intrigue et plus particulièrement l’histoire d’amour, ne tient pas ses promesses. A mon sens, la romance est baclée. On ne trouve aucun cheminement entre la rencontre de notre Kathlene et son gaijin d’amant et leur déclaration. Il ne s’agit rien de plus que du désir. De plus, malgré tout le raffinement des maisons de thé, je n’ai pu chasser la désagréable sensation qui me tenait. En effet, bien que le monde des geishas soit une véritable instution au Japon ayant son propre code de valeurs , il n’en reste pas moins à mes yeux un monde où les femmes vendent leur corps pour de l’argent.

Néanmoins, je dois dire que l’effort des éditions Harlequin pour sortir des "romans à l’eau de roses" et nous offrir des publications plus en phases avec les lecteurs d’aujourd’hui, est louable. Malheureusement, si ce roman est dépaysant, il n’est pas inoubliable et surtout à lire par petites touches.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est un gachis car moi qui adore l'univers des geishas et du japon, ils ont malheureusement bacclé l'histoire... Comme tu as dis, il manquait plus de romance et moins de sexe...

Gaëlle a dit…

Merci pour ton commentaire ;) C'est vrai que c'est un beau gashis mais on est en bonne voie!