lundi 17 septembre 2007

Une femme dangereuse

Une femme dangereuse Martina Cole

Maura Ryan est belle, c’est indéniable. Terry Petherick ne sait trop ce qu’il aime en elle, sa candeur ou sa silhouette affolante. Au premier regard, elle est tombée amoureuse de lui. Pourtant un monde les sépare. Il est flic. Elle est la sœur du truand le plus dangereux de Londres. Leur amour est impossible. Pour oublier, elle accepte de travailler pour son frère. Elle prend le chemin de la violence. Très vite, elle domine la pègre et se lance dans la guerre des gangs. Car l’enjeu reste la mainmise sur les docks de la Tamise. Et à ce jeu là, il n’y aura pas de quartier. Maura risque sa vie. Terry a le pouvoir de l’abattre.

En premier lieu, il convient d’indiquer que les 2 personnages principaux ne sont pas comme le résumé nous l’indique Maura et Terry, mais Maura et Mickey, son frère, grand « parrain » de la pègre londonienne. En effet, si le personnage de Terry est important dans le cheminement de Maura, il n’apparaît que très peu.
C’est Mickey qui fait entrer la famille dans la criminalité. Il est craint et respecté mais aussi raillé (mais jamais de face) de par son homosexualité ( petit rappel, l’histoire commence en 1950). Il va enrôler chacun de ses frères jusque la petite dernière dont il fera son bras droit.
Maura est la seule fille d’une fratrie de 7 enfants, surprotégée, elle a l’impression d’étouffer jusqu’à ce qu’elle entre dans les affaires à la suite d’un traumatisme. Plus réfléchie (mais tout aussi violente que les autres) elle va peu à peu devenir le bras droit de Mickey.
Le frère et la sœur vont alors régner en maître sur la capitale anglaise, voir sur le Royaume tout entier.

Pour les raisons que vous connaissez, j’étais très enthousiaste à l’idée de lire de livre et j’attendais impatiemment qu’il arrive.
Mais voilà je me suis ennuyée.
Non pas que l’histoire ne soit pas digne d’intérêt loin de là. Elle raconte l’ascension d’une famille dans le crime, sous l’impulsion du fils aîné, pour échapper à la misère de l’après-guerre. Tous les ingrédients y sont violence, trahison, mensonge, corruption etc ….
Seulement en ce qui me concerne, elle souffre de la comparaison avec cette série dont je ne vous ai jamais parlé vous savez … Mafiosa. Quand je dis qu’elle souffre de la comparaison, je ne dis pas que le livre est moins bien. Non, je dirais même qu’il est mieux structuré. L’histoire se passe sur 35 ans et l’ascension des Ryan est lente mais efficace. La pieuvre déploie doucement ses tentacules commençant par des menus larcins jusqu’au grand banditisme.
Mais là où je préfère Mafiosa, c’est dans la façon dont l’héroïne entre dans la mafia. Les deux femmes subissent un traumatisme (l’une est agressée par plusieurs hommes dans une caravane et l’autre se fait illégalement avortée suite à l’abandon de son amoureux) et décident de prendre les armes. Mais si Sandra Paoli le fait parce qu’elle aime le pouvoir. Maura Ryan le fait, à mon sens, par dépit.
Je sais que beaucoup préféreront le choix de Maura, plus romanesque, mais pour ma part, quitte à être « pourrie » autant l’être jusqu’au bout … Voilà de quoi méditer pour ma propre histoire non ??

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