mardi 13 janvier 2009

TOUT FEU TOUT FLAMME

Aujourd'hui sur Blue monn commence la concourette! Faute de temps et surtout d'inspiration, je n'y ai pas participé. Mais en me promenant sur le site, j'ai retrouvé un de mes anciens textes. Je le présente mais demande votre indulgence! Le sujet était tout bêtement: premier réveil
Quand j’ouvris les yeux ce matin-là, le soleil était déjà bien haut dans le ciel. J’imaginais la tête de mon patron quand j’arriverai au bureau. Cette fois-ci, je n’échapperai pas à la retenue sur salaire. Mais rétrospectivement, mon retard n’était pas la pire des choses dont il aurait fallu que je m’inquiète ce jour là…
Je m’étais réveillée avec une sensation d’oppression dans la poitrine, un bras reposait de tout son poids sur moi. Son propriétaire, endormi à mes côtés, était un des plus beaux spécimens mâles qu’il m’avait été donné de rencontrer. Imaginez un être tout en muscles, au torse légèrement couvert d’un duvet brun et à la peau couleur crème au caramel. Bref, j’en étais à me demander s’il n’était pas métissé quand il se réveilla, dévoilant au passage des yeux d’un vert émeraude presque surnaturel. Là, d’un sourire éclatant, il me dit :
- Bonjour Livonia !
Je ne me souviens plus la façon dont on s’est rencontré ni même comment, nous sommes parvenus jusque mon lit mais je sais que si j’ai succombé, c‘est qu’en plus d’avoir un physique à tomber, il a aussi la voix de George Clooney dans la pub nescafé … What else ?? Oui, que demander d’autre ?? Beau comme un Dieu, une voix de velours et monté comme un taureau… Bon sang, quand il s’est levé et que je l’ai vu nu, j’en suis restée pantoise. Mais là n’est pas le sujet parce que malgré toutes ses qualités, j’ai un moment cru qu’il yoyottait sévère le pas tout à fait George Clooney.
Comme je ne répondais pas, il répéta :
- Bonjour Livonia
- Euhh Bonjour …
Impossible de me rappeler son prénom, j’étais nue dans mon lit, d’où sortait un superbe étalon mais j’étais incapable de dire comment il s’appelait. J’avais du prendre une cuite mémorable la veille, pourtant, je n’avais mal nulle part enfin, pas à la tête en tout cas parce que pour le reste, j’étais pleine de courbatures. J’avais même mal à des endroits où j’ignorais avoir des muscles. Des images me revinrent en mémoire, lui sur moi, moi sur lui et de la lumière beaucoup de lumière … rouge.
- Tu vas bien ?
- Bien sûr … Euhh je ne veux pas paraître …euh … légère mais je crois que j’ai oublié ton nom.
- Tu ne l’as pas oublié –me dit-il en m’embrassant sur le nez. Je ne te l’ai pas donné.
Encore mieux, j’avais passé une nuit de débauche avec homme dont je ne savais rien, même pas le prénom. J’avoue avoir déjà eu des aventures d’une nuit mais en règle générale, j’apprends un peu à les connaître avant de les ramener chez moi.
- Je m’appelle Adam !
Prénom classe, s’il en est. Adam est le premier des hommes. J’ai beau ne pas y croire, mais cet Adam là m’a toujours fasciné. Comment pas l’être d’ailleurs. Il s’agit de l’homme parfait dont toute femme, ou homosexuel a rêvé. Malheureusement, le pauvre a été perverti par la trop curieuse Eve.
En ce qui me concerne, même en excluant ma condition de femme, je ne serai jamais dans le groupe des « parfaits ». Curieuse, tête en l’air, incapable de ponctualité et bavarde comme une pie voilà mes quatre caractéristiques principales. Je ne peux donc pas postuler à la sanctification et encore moins depuis que « mon » Adam m’ait lâché sa bombe.
De son côté, Adam était fasciné par la jeune femme. Il l’avait rencontrée dans un bar et avait été immédiatement attiré par elle. Il savait maintenant qu’elle était celle qu’il cherchait depuis deux décades, mais il devait s’avouer que jamais il ne l’aurait imaginé ainsi puisque les femmes qui l’avaient précédée, étaient son exact opposé. Aucune d’elles ne possédaient les cheveux flamboyants ou le corps de Livonia. Les révéler à leurs natures avait été nettement moins agréable que la nuit qu’il venait de passer. Il avait aimé caresser la peau laiteuse de sa compagne, prendre ses seins dans sa bouche et entendre ses gémissements quand doucement il les avait mordillés. Elle n’avait aucune inhibition et ne lui avait rien refusé, lui rendant chacun de ses attouchements. Quand elle avait pris son sexe entre ses lèvres lui prodiguant milles et un délice, il n’avait pu se contrôler et avait jouit dans sa bouche. Mais rien ne fut comparable à l’instant où il s’était fondu en elle, leurs corps n’en formant plus qu’un, libérant ainsi le pouvoir le plus puissant qu’il ait jamais rencontré. La pièce s’était emplie d’une chaleur incandescente et il avait su avec certitude qu’elle n’était autre que la gardienne qu’il cherchait. Il ne restait plus qu’à lui annoncer et bien qu’il ne la connaisse que depuis quelques heures, il savait qu’elle ne serait pas facile à convaincre. Il dut faire appel à toute sa volonté pour ne pas la rejoindre et profiter une fois de plus de ce corps si tentant.
- Et si tu sortais du lit qu’on puisse discuter ?
- Discuter ?? C’est tout ce que tu veux ?
- Ne me tente pas Livonia, nous devons parler
- Livie
- Livie ??
- Je préfère qu’on m’appelle Livie
Il marqua un arrêt, pencha la tête sur le côté et la regarda avec intensité avant de déclarer :
- C’est vrai que cela correspond mieux à ta personnalité ! Maintenant, sors de ce lit et vient écouter ce que j’ai à t’annoncer.
- Wooo, ne me dis pas que tu es marié et que tu as six enfants.
- Six enfants, éclata-t-il de rire, pas que je sache non.
- Et …
- Et je ne suis pas marié !
J’attrapai mon peignoir et me débattis pour l’enfiler.
- Tu sais qu’il n’y a rien que je n’ai déjà vu ! En plus, rien n’est plus naturel que la nudité. –me dit-il d’un ton moqueur
- Je suis certaine que Madame Hoshmoneck s’en met pleins les mirettes en ce moment, mais, elle ne sera pas du même avis quand cela sera mon tour !
- Il n’y a pas un Monsieur Hoshmoneck pour se régaler du spectacle ?
- Beurkkk !! Répondis-je en réussissant à m’extraire du lit avec dignité. Bon et maintenant ?
- Maintenant, tu vas écouter ce que j’ai à te dire en essayant de garder l’esprit ouvert, tu veux bien ? - me demanda-t-il tout en replaçant une mèche récalcitrante derrière mon oreille.
- Je suis toute ouïe.
- Que sais-tu des anciennes croyances ?
- Les dieux romains et tout ça ?
- Non bien avant ...
- Avant ou après l’apparition du feu ?
- Livie !!!
- D’accord, d’accord !! Les gens louaient la nature et on raconte même qu’il y avait des fées. Mais où veux-tu en venir ?
Je pris place sur un des tabourets de bar de la cuisine. Mon maigre salaire ne me permettant pas de louer plus qu’un studio, ma kitchenette était donc ouverte sur mon salon/chambre. Mon mouvement dévoila ma cuisse où aussitôt Adam posa la main, ses doigts me caressant doucement.
- Le monde des fées est séparé en deux, la cour Seelie et la cour Unseelie
- L’ombre et la lumière…
- Exact...
- J’ai lu la saga Merry Gentry – répliquai-je un grand sourire aux lèvres.
- Bien bien, ça m’évite quelques explications même si on est quand même assez éloigné de la réalité. Nous ne sommes pas des êtres assoiffés de sexe.
Interloqué, je lui demandai :
- Nous ?
- Je suis un gardien de la cour Unseelie.
- Un quoi ?
- Un gardien de la cour Unseelie- répéta-il lentement.
- Mais bien sûr et moi je suis la fille de la reine d’Angleterre ! Nom d’un chien, j’en ai déjà ramené des cinglés mais tu es le grand vainqueur ! – déclarais-je en me levant d’un bond.
Je mis le plus de distance possible entre lui et moi, soit, le bar à l’américaine. Comme à chaque fois que je m’énervais, je fus prise de bouffées de chaleur. D’avoir une température plus haute que la moyenne était intéressant l’hiver quand le monde entier se plaint de devoir payer d’énormes factures d’électricité, mais aujourd’hui, je ne devais pas être belle à voir.
Il la trouvait complètement fascinante. Quand la colère l’avait prise, il avait vu son aura s’intensifier autours d’elle. Elle était la gardienne du feu, tirant son pouvoir du soleil. Ses yeux brillaient d’une telle intensité, qu’il ne doutait pas un instant qu’elle puisse devenir une grande guerrière.
- Tu n’es pas la fille de la reine d’Angleterre mais une guerrière Seelie !
- Ben voyons et comme toutes les guerrières, j’ai grandi à la DASS !
- Nous avons perdu ta trace après le décès de ta mère. Je te cherche depuis 20 ans.
- Whouaa et jamais tu as eu l’idée d’aller te renseigner à l’assistance public ? Je vous croyais plus intelligents les fées !!
J’avais besoin d’un bon café, très fort. Malheureusement, n’ayant pas fait les courses, il ne me restait plus que l’infâme potion lyophilisée. Mais mon envie de caféine était tellement forte que je pris un mug que je remplis d’eau.
- Mais dis-moi, pourquoi m’as-tu cherché tout ce temps ?
- Parce que tu es mon reflet Seelie. Tu es gardienne du feu.
- Tiens comme c’est curieux, je suis rousse et gardienne du feu ! Quelle coïncidence !
- Je sais ça peut paraitre ... non, c’est difficile à croire, mais je te dis la vérité !
Je mis furieusement trois cuillères de café dans la tasse, à la réflexion, j’en avais besoin d’un troisième. Tout en mélangeant ma mixture, je lui demandai :
- Entre nous, à quoi sert les gardiens ?
- A protéger les deux mondes du mal
- Les deux mondes ?
- Celui des fées et celui dans lequel tu vis depuis 20 ans. Notre devoir est d’empêcher les forces du mal de les détruire.
- Qui sont-ils ?
- Des grands mages obsédés par le pouvoir.
- Chez les cinglés on appelle ça les mages, et chez les gens normaux, des chefs d’Etat - récapitulais-je.
- Tu ne crois pas si bien dire !
- Ben tiens et lequel d’entre eux et un vilain monstre ? Non mais pour qui tu me prends ??? J’ai l’air vraiment aussi gourde ? Tu crois vraiment que je suis prête à accepter tes imbécilités ?? Tu sais quoi beau brun ?? Tu vas te rhabiller et te casser de chez moi ! Tout de suite !
- Livie ?
- Quoi ???
- Tu utilises ton pouvoir en ce moment, et je ne suis pas certain que ta tasse y survive.
L’eau était en train de bouillir. De surprise, je lâchais le récipient qui se fracassa sur le sol, des gouttelettes bouillantes se trouvant projetées sur mes jambes nues. Je poussais un cri de douleur et m’en prit violemment à mon compagnon.
- Tu vois ce que tu as fais avec tes conneries ??
Insupportée par son air moqueur, je repris tout aussi prestement :
- Et puis vas mettre un pantalon ! C’est pas hygiénique de t’avoir à poil dans ma cuisine !
Pour toute réponse, il me fit asseoir sur le comptoir et posa les mains sur mes jambes là où la peau était rougie. L’effet apaisant fut immédiat.
- Admettons, je dis bien admettons, que je crois à ton histoire. Tu m’as bien dis que tu étais mon reflet Unseelie ? Alors pourquoi, tu ne brûles pas, toi aussi ?
- J’ai appris à contrôler mon pouvoir. Le tien est encore trop jeune, il n’existe qu’au travers de tes émotions, quand tu es en colère ou en proie au plaisir par exemple.
- C’est dingue, ton histoire est totalement invraisemblable mais j’ai tendance à te croire !
- Peut-être parce que tu n’avais encore jamais réchauffé ton café à main nue ? –me répondit-il en m’embrassant tendrement les lèvres.
Sa bouche pris possession de la mienne et je goûtai au trouble que son baiser me procurait. Doucement, ses mains remontèrent le long de mes cuisses et ses doigts vinrent se poser délicatement sur mon clitoris. Une sensation de chaleur se propagea le long de mon corps tandis qu’il malaxait ma petite boule de chair. Je tremblais de plaisir.
- Ouvre les yeux –me murmura-t-il à l’oreille – Et voies ce que tu es capable de faire ;
Je répondis à sa demande. La pièce avait disparu et nous flottions dans un halo de lumière.
- Qu’as-tu fait ?
- Rien, tout vient de toi
Alors il me pénétra et j’oubliai tout pour ne goûter qu’au plaisir de le sentir en moi. Lui seul pouvait éteindre l’incendie qu’il avait provoqué, seuls ses baisers savaient calmer la brûlure. Le plaisir était insoutenable mais je m’accrochais à lui pour en avoir toujours plus. L’orgasme s’abatis sur moi comme une pluie d’orage, rafraichissante mais éphémère. Peu à peu, je revins à la réalité. J’ouvris les yeux, j’étais allongée sur le comptoir de la cuisine, mon amant entre mes jambes, reposait la tête sur ma poitrine.
- Whouaaaa !!
- Je crois ne pas pouvoir dire mieux.
Il embrassa une dernière fois mes seins et se redressa.
- Viens, il faut bouger où ta voisine va nous faire arrêter pour attentat à la pudeur.
Il me remit sur le sol me soulevant comme si je n’avais pas été plus lourde qu’une plume.
- Tu me crois maintenant ?
- Je n’ai plus vraiment le choix, je crois … Merde … Mais, y’a rien de dangereux à tout cela ?? hein ??
- Rien n’est plus dangereux que d’être un des gardiens des deux mondes Livonia – me répondit-il en me prenant dans ses bras. Mais saches que je serais toujours là pour toi.
Adam était troublé. Jamais encore le sexe avec une gardienne n’avait été aussi intense. Ils n’avaient pas juste partagé un coït endiablé, ils s’étaient fondus l’un dans l’autre à tel point, qu’il vint à s’en demander si elle n’était pas celle qui lui était destinée, la seule qu’il pourrait aimer.
Blottie dans les bras de mon amant, je me mis à pleurer. Sans me lâcher, il m’emmena jusqu’au lit où me serrant plus fort contre son corps, il se mit à me chanter une berceuse que je ne comprenais pas. Je m’endormis ainsi lovée contre lui. Je l’avais rencontré la veille, nous venions de passer notre première nuit ensemble, pourtant, j’avais acquis la certitude que rien ne serait plus jamais comme avant.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Wow, fait chaud ici ^^

Je crois que ma soeur a le premier de la série de Merry Gentry... ça doit être paru chez pocket fantasy si mes souvenirs sont bons, mais ça a pas l'air d'être le genre de fantasy à laquelle je suis habituée :p

Gaëlle a dit…

C'est de l'urban fantasy et erotica aussi ! lol C'est pas mal, j'ai aimé. Essaie avec le bouquin de ta soeur, et reviens m'en parler hihi