Il y a quelques semaines, avait lieu la traditionnelle concourette sur le site Blue Moon dont voici le sujet concocté par Marnie et Callixta :
A la suite d’une excellente idée de Callixta qui souhaitait un peu renouveler notre jeu, et pour secouer nos petites habitudes, je vais recopier de mes mains déjà bronzées un extrait d’un roman... A vous d’imaginer une suite, n’importe laquelle, que ce soit en essayant de rester fidèle au ton, à l’atmosphère ou en ironisant, disjonctant ou en détournant habilement le propos de façon à arriver à ce que vous souhaitez écrire, de flash-backs en projections, du plus drôle au plus tragique : TOUT EST PERMIS ! (Elle a de l'humour notre Marnie)
Petites règles :
1) 4 pages format word - times new roman 12 (ou arial car franchement je m’en fiche pas mal). Certaines fois, trois pages c’est plus percutant, et cinq pages si l’on a beaucoup à dire, MAIS JE N’ACCEPTE NI DEUX, NI SIX !!!!
Voici l’extrait!
(...)
Le boeuf braisé avait rempli son rôle. Un bon plat rustique, nourrissant qui avait remonté Andrew et lui avait délié la langue. Peut-être avait-il arrosé le dîner avec un peu plus de vin qu’elle ne l’aurait souhaité, mais il n’était pas resté seul avec ses pensées. Et elle non plus.
D’un accord tacite, ils n’avaient abordé aucun sujet épineux, l’Institut ou Florence. Il était beaucoup plus distrayant et stimulant de discuter de leurs préférences respectives en musique ou en littérature. Ils avaient toujours pris plaisir à ces discussions se remémora-t-elle en enfilant son pyjama. Ils avaient toujours partagé, comparé leur goûts, leurs idées, leurs espoirs. Sans Andrew, elle n’aurait sans doute pas pu surmonter les traumatismes de son enfance. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, ils avaient été l’un pour l’autre un ancrage solide dans une mer hostile et glaciale.
Si seulement elle parvenait maintenant à le stabiliser, à le convaincre de rechercher de l’aide. Mais chaque fois qu’elle se permettait la moindre allusion à ses excès de boisson, il se refermait comme une huître. Elle ne pouvait que regarder en témoin impuissant et rester à son côté jusqu’à ce qu’il tombe de la falaise, au bord de laquelle il se maintenait en équilibre précaire. Après, elle ferait de son mieux pour l’aider à recoller les morceaux.
Elle se mit au lit, arrangea ses oreillers, prit son livre de chevet. Pour certains, la énième relecture d’Homère n’avait rien de particulièrement relaxant. Pour elle, cela fonctionnait à merveille. A minuit, l’esprit encombré de héros, de combats et de trahisons, mais libéré de soucis immédiats, elle referma le livre et éteignit sa lampe Un instant plus tard, elle était plongée dans un sommeil profond.
Si profond qu’elle n’entendit pas sa porte s’ouvrir et se refermer, le léger claquement du loquet e les pas étouffés qui s’approchèrent de son lit. Elle ne s’éveilla en sursaut qu’en sentant une main gantée se plaquer sur sa bouche, une autre l’empoigner à la gorge tandis qu’une voix d’homme lui chuchotait à l’oreille :
(...)
Le boeuf braisé avait rempli son rôle. Un bon plat rustique, nourrissant qui avait remonté Andrew et lui avait délié la langue. Peut-être avait-il arrosé le dîner avec un peu plus de vin qu’elle ne l’aurait souhaité, mais il n’était pas resté seul avec ses pensées. Et elle non plus.
D’un accord tacite, ils n’avaient abordé aucun sujet épineux, l’Institut ou Florence. Il était beaucoup plus distrayant et stimulant de discuter de leurs préférences respectives en musique ou en littérature. Ils avaient toujours pris plaisir à ces discussions se remémora-t-elle en enfilant son pyjama. Ils avaient toujours partagé, comparé leur goûts, leurs idées, leurs espoirs. Sans Andrew, elle n’aurait sans doute pas pu surmonter les traumatismes de son enfance. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, ils avaient été l’un pour l’autre un ancrage solide dans une mer hostile et glaciale.
Si seulement elle parvenait maintenant à le stabiliser, à le convaincre de rechercher de l’aide. Mais chaque fois qu’elle se permettait la moindre allusion à ses excès de boisson, il se refermait comme une huître. Elle ne pouvait que regarder en témoin impuissant et rester à son côté jusqu’à ce qu’il tombe de la falaise, au bord de laquelle il se maintenait en équilibre précaire. Après, elle ferait de son mieux pour l’aider à recoller les morceaux.
Elle se mit au lit, arrangea ses oreillers, prit son livre de chevet. Pour certains, la énième relecture d’Homère n’avait rien de particulièrement relaxant. Pour elle, cela fonctionnait à merveille. A minuit, l’esprit encombré de héros, de combats et de trahisons, mais libéré de soucis immédiats, elle referma le livre et éteignit sa lampe Un instant plus tard, elle était plongée dans un sommeil profond.
Si profond qu’elle n’entendit pas sa porte s’ouvrir et se refermer, le léger claquement du loquet e les pas étouffés qui s’approchèrent de son lit. Elle ne s’éveilla en sursaut qu’en sentant une main gantée se plaquer sur sa bouche, une autre l’empoigner à la gorge tandis qu’une voix d’homme lui chuchotait à l’oreille :
- je pourrais vous étrangler.
Allez j'ose et je vous mets ma prose trééééééééééééés librement inspiré d'un certain ...
John Smith
Son sang se glaça, elle se raidit et attendit mais contre toute attente, son agresseur retira sa main et s’exclama d’un ton joyeux :
- J’ai toujours rêvé de dire cette phrase mais ça sonne faux, vous ne trouvez pas ??
Sur ces mots, il alluma la lumière.
- Je me présente, John Smith et vous êtes Madeleine Mc Donald, c’est ça ??
- Maddy …
- Maddy ?? C’est dommage, je trouve Madeleine beaucoup plus élégant.
Jamais elle n’avait assisté à un tel spectacle. Drapé dans un long manteau, l’inconnu allait de long en large dans sa chambre, touchant à tout, soulevant les papiers, feuilletant les livres, mettant et enlevant ses lunettes. Abasourdie, elle le regardait faire. Enfin, il s’assit sur le bord du bureau.
- J’ai besoin de votre aide Madeleine. Je sais ce que les archéologues de l’Institut ont trouvé à Florence et … Oh Homère !! J’adore l’Iliade, j’étais à Troie vous savez … C’est moi qui lui ai tout raconté….- Puis prenant un temps de réflexion … - J’en étais ou … ah oui Florence ! Je veux cette sphère !
La détermination qu’il avait dans la voix sortie Maddy de sa torpeur.
- Mais qui êtes-vous ?? !! Comment êtes-vous rentré chez moi ? Qui vous a mis au courant pour la sphère ?
- John Smith, par la porte, j’ai une sorte de sixième sens.
-Hein ?? – ne sut-elle que répondre.
- Oh les femmes !!! – s’écria - t’il en levant les yeux au ciel. Je m’appelle John Smith, je suis entré par la porte, qui soit dit en passant n’était pas fermée et j’ai ressenti une sorte d’alarme dès que la sphère a été sortie de sa cachette ! Vous rendez-vous compte qu’elle était là dedans depuis Leonard de Vinci ? Je savais qu’un jour où l’autre, elle referait surface, je lui avais dit que le trou n’était pas assez profond ! Mais Léo ne m’a pas écouté ! Comment pouvait-il savoir que 500 ans plus tard, on retrouverait cette crypte …
- Vous êtes cinglé !! Vous parlez comme-ci vous aviez connu cet homme !!
- C’est le cas – répondit-il le plus simplement du monde.
-Si vous ne sortez pas de chez moi, je vais appeler la police, je vous préviens !!!
- Et vous leur direz quoi ??
- Que vous vous êtes introduit dans ma maison par effraction !
La porte était ouverte, je vous l’ai dit tout à l’heure ! Et je crois que je serais assez crédible dans le rôle de l’amant éconduit
- Tout le monde me connaît ici, personne ne vous croira !
- Madeleine, vous êtes peut être née ici mais pour le reste de la ville, vous êtes un mystère… A part peut-être le professeur Tyler… Vous êtes restée très amie avec lui, je me trompe ? Dommage que son travail l’ait rendu alcoolique, il avait un bon potentiel ! Enfin, quoi qu’il en soit, avec mon accent britannique, ils croiront que je suis un amant venu de Londres, là où vous vous trouviez, il y a encore une semaine, avant que ce cher Andrew ne vous appelle au secours. D’ailleurs, je crains bien que Nigel n’ait très mal pris votre décision.
Madeleine déglutit avec difficulté. Comment en savait-il autant sur elle ? Elle n’avait parlé de Nigel qu’à Andrew. Jusqu’à maintenant, elle pensait que ce Smith était un échappé du service psychiatrique de l’Institut, mais ce détail sur sa vie privée, fit jaillir le doute dans son esprit.
- Avez-vous réussi à l’ouvrir ?
- Ouvrir quoi ?
- La sphère …
- Elle ne s’ouvre pas.
- Oh si elle s’ouvre !
- Nous l’avons radiographiée, scannée et testée par tous les moyens possibles, elle ne s’ouvre pas !
- Alléluia, vous n’avez pas encore acquis la technologie nécessaire !
- Mais vous êtes buté ! Je vous dis qu’elle ne S’O.U.V.R.E P.A.S !!!!
- Elle s’est ouverte à Florence en 1515 … Léo et moi avions réussi a empêcher que ce qu’elle contient ne détruise le monde mais il s’en est fallut de peu que je perde une oreille ! Avec une oreille en moins, mon visage aurait été plutôt déséquilibré non ?
- Quel est le nom de votre docteur ?
- Femme de peu de foi !
- Bon, maintenant, vous allez être raisonnable et quitter ma maison
- Allez Maddy, vous n’avez pas envie de savoir ce qu’il y a dedans ?? Vous n’êtes pas un tout petit peu curieuse ??
Il la regardait en souriant et ce faisant son visage avait quelque chose d’enfantin. Ses yeux étaient remplis d’excitation et deux grandes fossettes creusaient ses joues. Il n’avait absolument pas l’air dangereux.
- Qui me dit que vous n’êtes pas un quelconque espion qui veut s’emparer de notre découverte ?
- Regardez-moi jolie Madeleine, ai-je l’air d’un quelconque espion ??
-Sans qu’elle ne sache d’où venait ce sentiment, elle lui faisait confiance, il ne la trahirait pas.
Vous ne la toucherez pas !
- J’aime mes deux oreilles !
- Maintenant descendez au salon, je vais me changer. Ensuite, nous irons à l’Institut !
*******
Dans la voiture, Smith s’impatientait. Il lui fallait être à l’Institut avant l’aube sinon la sphère allait s’ouvrir et une véritable hécatombe s’abattrait sur la Terre. Ce que contenait ce simple globe était pire que la peste noire ou la bombe nucléaire. Il fallait qu’il s’en débarrasse une fois pour toute ! Mais comment faire ?? Le cacher à nouveau n’était pas envisageable, il pouvait à tout moment réapparaitre. Malheureusement, l’objet était indestructible. Il ne lui restait donc plus qu’une solution, la moins agréable mais la plus raisonnable, garder la sphère avec lui ou alors …
Maddy fut frappée par l’expression de John. Soucieux, il n’avait plus rien d’enfantin et semblait même bien plus âgé qu’elle ne le pensait.
- Quel âge avez-vous ?
Surpris par la question, il sursauta puis d’un geste nonchalant déplia le pare-soleil afin de regarder son reflet dans le miroir de courtoisie.
- Je dirais environs 35 ans …
- Vous ne connaissez pas votre âge ??
- Si mais vous ne me croiriez pas – puis la regardant droit dans les yeux – Pour vous je ne suis rien d’autre qu’un échappé de l’asile que vous emmenez à l’Institut histoire de le remettre aux médecins.
- Co…comment ?
- Ai-je deviné vos pensées ? Disons que j’ai une certaine expérience des relations humaines et peu importe l’époque et le lieu, vous réagissez toujours de la même façon - Il avait de nouveau le regard d’un vieil homme mais contre toute attente, ce fut d’un ton joyeux qu’il prononça – Bon, on va à la chasse aux extra-terrestres ?
Surprise Maddy qui s’apprêtait à se garer donna un grand coup de frein.
- Holà !!! Je n’ai pas vécu tout ce temps pour mourir dans un accident de voiture ! Faites attention !
- Vous avez parlé d’extra-terrestres !! Comment savez-vous que …
- Et bien …
- Parlez ! Depuis tout à l’heure, vous ne cessez de parler à tort et à travers !!
- Je ne discute pas avec des femmes hystériques ! Surtout celles qui conduisent aussi dangereusement !
- Pourquoi avez-vous parlé d’extra-terrestres ?
- La sphère est faite d’un matériel inconnu sur terre.
- Comment le savez-vous ?
Elle n’obtint aucune réponse, Smith était déjà sur le perron de l’Institut, prêt à y entrer.
- Vous avez crocheté la serrure !
- La porte était ouverte …
- Bien sûr et moi, je suis la reine d’Angleterre !
- Oh non, elle a de moins jolies courbes que vous, répondit-il en lui lançant un regard appréciateur.
Puis lui prenant la main, il la conduisit à travers les dédalles du bâtiment. On aurait dit qu’il connaissait le chemin. Pas une fois, il n’hésita ni ne se trompa. Enfin, ils arrivèrent devant le laboratoire où était entreposée la sphère. Une fois à l’intérieur, il retira l’objet de son écrin de protection. Aussitôt, celle-ci se mit à scintiller.
- Comment ?
- Maddy, il va falloir une fois de plus avoir confiance en moi et me croire sur parole.
- Nous l’avons tous pris dans nos mains, jamais elle n’a fait de lumière. Qui êtes-vous ?
Il maintenait toujours la sphère entre ses mains, le regard fixé sur elle qui brillait de plus en plus. Il était comme fasciné et donnait l’impression de lire à l’intérieur de l’objet.
- Smith ? Que se passe-t-il ?
- Elle m’a reconnu
- Comment ça, elle vous a reconnu ?
Il tourna son visage vers elle, lui sourit timidement.
- Cette sphère a été créée par mon peuple.
- Votre peuple ?
- Je ne suis pas humain Madeleine.
- Je l’avais compris. A quoi sert-elle ?
- Elle pourrait être comparé à un de vos porte-avions. Elle contient une arme surpuissante, répondit-il dans un soupir. Il y a quelques centaines d’années, mon peuple était en guerre. Cherchant un moyen de mettre fin au conflit, nos savants ont créé une arme, cette arme.
-Un peu comme l’arme nucléaire
- Plus puissante, beaucoup plus puissante. De ce fait et contrairement à vous, nous ne l’avons pas utilisé, nous nous sommes contentés de nous en débarrasser dans un trou noir.
- Comment est-elle arrivée ici alors ?
- Un de nos dirigeants renégat l’a interceptée avant qu’elle ne tombe.
- Et quel est votre rôle dans tout ça ?
- Je suis le fils de ce renégat … Bon ! s’exclama-t-il, retrouvant du même coup son ton joyeux. Et si nous y allions maintenant ??
- Ou ça ?
- Dans mon vaisseau !! On va balancer cette saleté dans son trou noir et ensuite, je vous vais faire un peu de tourisme spatial !
- Mais mon travail ?
- Maddy, avec ou sans votre aide, je vais me débarrasser de cette chose. Vous pouvez venir avec moi ou restez ici et demain vous expliquerez comment je me suis emparé d’elle.
-Oh !! s’offusqua –t-elle ! C’est mesquin de votre part Smith ! Mais j’y pense, John Smith, c’est votre vrai nom ??
- Nope !
- Et c’est …
- Un privilège réservé à ma future épouse que de connaître mon nom et je suppose que vous ne voulez pas m’épouser Madeleine …
- Non
- Alors pour vous je reste Smith ! Allez !!! Venez, je n’aime pas voyager seul !
-Pourquoi moi ?
- Vous êtes plus jolie que la reine d’Angleterre ?
- Smith !!
- Je vous aime bien voilà vous êtes contente ??!
Madeleine hésitait. Bien que surprise par sa propre crédulité, elle avait terriblement envie de le suivre. Il représentait ce dont elle avait toujours rêvé mais qu’elle n’avait jamais osé entreprendre. Avec lui, elle partait à l’aventure ; sans lui, elle restait une simple chercheuse enfermée dans sa routine dont le fiancé exigeait le retour à Londres.
- Je veux voir le vaisseau d’abord ! se surprit-elle à répondre
- Ok !
Il lui tendit la main, certain qu’elle le suivrait dans ses pérégrinations. Il avait enfin rencontré quelqu’un d’assez courageux pour l’accompagner. Quand elle posa sa main dans la sienne, il entrelaça leurs doigts et d’un ton joyeux s’exclama :
- Allons-y !!!
- Avez-vous réussi à l’ouvrir ?
- Ouvrir quoi ?
- La sphère …
- Elle ne s’ouvre pas.
- Oh si elle s’ouvre !
- Nous l’avons radiographiée, scannée et testée par tous les moyens possibles, elle ne s’ouvre pas !
- Alléluia, vous n’avez pas encore acquis la technologie nécessaire !
- Mais vous êtes buté ! Je vous dis qu’elle ne S’O.U.V.R.E P.A.S !!!!
- Elle s’est ouverte à Florence en 1515 … Léo et moi avions réussi a empêcher que ce qu’elle contient ne détruise le monde mais il s’en est fallut de peu que je perde une oreille ! Avec une oreille en moins, mon visage aurait été plutôt déséquilibré non ?
- Quel est le nom de votre docteur ?
- Femme de peu de foi !
- Bon, maintenant, vous allez être raisonnable et quitter ma maison
- Allez Maddy, vous n’avez pas envie de savoir ce qu’il y a dedans ?? Vous n’êtes pas un tout petit peu curieuse ??
Il la regardait en souriant et ce faisant son visage avait quelque chose d’enfantin. Ses yeux étaient remplis d’excitation et deux grandes fossettes creusaient ses joues. Il n’avait absolument pas l’air dangereux.
- Qui me dit que vous n’êtes pas un quelconque espion qui veut s’emparer de notre découverte ?
- Regardez-moi jolie Madeleine, ai-je l’air d’un quelconque espion ??
-Sans qu’elle ne sache d’où venait ce sentiment, elle lui faisait confiance, il ne la trahirait pas.
Vous ne la toucherez pas !
- J’aime mes deux oreilles !
- Maintenant descendez au salon, je vais me changer. Ensuite, nous irons à l’Institut !
*******
Dans la voiture, Smith s’impatientait. Il lui fallait être à l’Institut avant l’aube sinon la sphère allait s’ouvrir et une véritable hécatombe s’abattrait sur la Terre. Ce que contenait ce simple globe était pire que la peste noire ou la bombe nucléaire. Il fallait qu’il s’en débarrasse une fois pour toute ! Mais comment faire ?? Le cacher à nouveau n’était pas envisageable, il pouvait à tout moment réapparaitre. Malheureusement, l’objet était indestructible. Il ne lui restait donc plus qu’une solution, la moins agréable mais la plus raisonnable, garder la sphère avec lui ou alors …
Maddy fut frappée par l’expression de John. Soucieux, il n’avait plus rien d’enfantin et semblait même bien plus âgé qu’elle ne le pensait.
- Quel âge avez-vous ?
Surpris par la question, il sursauta puis d’un geste nonchalant déplia le pare-soleil afin de regarder son reflet dans le miroir de courtoisie.
- Je dirais environs 35 ans …
- Vous ne connaissez pas votre âge ??
- Si mais vous ne me croiriez pas – puis la regardant droit dans les yeux – Pour vous je ne suis rien d’autre qu’un échappé de l’asile que vous emmenez à l’Institut histoire de le remettre aux médecins.
- Co…comment ?
- Ai-je deviné vos pensées ? Disons que j’ai une certaine expérience des relations humaines et peu importe l’époque et le lieu, vous réagissez toujours de la même façon - Il avait de nouveau le regard d’un vieil homme mais contre toute attente, ce fut d’un ton joyeux qu’il prononça – Bon, on va à la chasse aux extra-terrestres ?
Surprise Maddy qui s’apprêtait à se garer donna un grand coup de frein.
- Holà !!! Je n’ai pas vécu tout ce temps pour mourir dans un accident de voiture ! Faites attention !
- Vous avez parlé d’extra-terrestres !! Comment savez-vous que …
- Et bien …
- Parlez ! Depuis tout à l’heure, vous ne cessez de parler à tort et à travers !!
- Je ne discute pas avec des femmes hystériques ! Surtout celles qui conduisent aussi dangereusement !
- Pourquoi avez-vous parlé d’extra-terrestres ?
- La sphère est faite d’un matériel inconnu sur terre.
- Comment le savez-vous ?
Elle n’obtint aucune réponse, Smith était déjà sur le perron de l’Institut, prêt à y entrer.
- Vous avez crocheté la serrure !
- La porte était ouverte …
- Bien sûr et moi, je suis la reine d’Angleterre !
- Oh non, elle a de moins jolies courbes que vous, répondit-il en lui lançant un regard appréciateur.
Puis lui prenant la main, il la conduisit à travers les dédalles du bâtiment. On aurait dit qu’il connaissait le chemin. Pas une fois, il n’hésita ni ne se trompa. Enfin, ils arrivèrent devant le laboratoire où était entreposée la sphère. Une fois à l’intérieur, il retira l’objet de son écrin de protection. Aussitôt, celle-ci se mit à scintiller.
- Comment ?
- Maddy, il va falloir une fois de plus avoir confiance en moi et me croire sur parole.
- Nous l’avons tous pris dans nos mains, jamais elle n’a fait de lumière. Qui êtes-vous ?
Il maintenait toujours la sphère entre ses mains, le regard fixé sur elle qui brillait de plus en plus. Il était comme fasciné et donnait l’impression de lire à l’intérieur de l’objet.
- Smith ? Que se passe-t-il ?
- Elle m’a reconnu
- Comment ça, elle vous a reconnu ?
Il tourna son visage vers elle, lui sourit timidement.
- Cette sphère a été créée par mon peuple.
- Votre peuple ?
- Je ne suis pas humain Madeleine.
- Je l’avais compris. A quoi sert-elle ?
- Elle pourrait être comparé à un de vos porte-avions. Elle contient une arme surpuissante, répondit-il dans un soupir. Il y a quelques centaines d’années, mon peuple était en guerre. Cherchant un moyen de mettre fin au conflit, nos savants ont créé une arme, cette arme.
-Un peu comme l’arme nucléaire
- Plus puissante, beaucoup plus puissante. De ce fait et contrairement à vous, nous ne l’avons pas utilisé, nous nous sommes contentés de nous en débarrasser dans un trou noir.
- Comment est-elle arrivée ici alors ?
- Un de nos dirigeants renégat l’a interceptée avant qu’elle ne tombe.
- Et quel est votre rôle dans tout ça ?
- Je suis le fils de ce renégat … Bon ! s’exclama-t-il, retrouvant du même coup son ton joyeux. Et si nous y allions maintenant ??
- Ou ça ?
- Dans mon vaisseau !! On va balancer cette saleté dans son trou noir et ensuite, je vous vais faire un peu de tourisme spatial !
- Mais mon travail ?
- Maddy, avec ou sans votre aide, je vais me débarrasser de cette chose. Vous pouvez venir avec moi ou restez ici et demain vous expliquerez comment je me suis emparé d’elle.
-Oh !! s’offusqua –t-elle ! C’est mesquin de votre part Smith ! Mais j’y pense, John Smith, c’est votre vrai nom ??
- Nope !
- Et c’est …
- Un privilège réservé à ma future épouse que de connaître mon nom et je suppose que vous ne voulez pas m’épouser Madeleine …
- Non
- Alors pour vous je reste Smith ! Allez !!! Venez, je n’aime pas voyager seul !
-Pourquoi moi ?
- Vous êtes plus jolie que la reine d’Angleterre ?
- Smith !!
- Je vous aime bien voilà vous êtes contente ??!
Madeleine hésitait. Bien que surprise par sa propre crédulité, elle avait terriblement envie de le suivre. Il représentait ce dont elle avait toujours rêvé mais qu’elle n’avait jamais osé entreprendre. Avec lui, elle partait à l’aventure ; sans lui, elle restait une simple chercheuse enfermée dans sa routine dont le fiancé exigeait le retour à Londres.
- Je veux voir le vaisseau d’abord ! se surprit-elle à répondre
- Ok !
Il lui tendit la main, certain qu’elle le suivrait dans ses pérégrinations. Il avait enfin rencontré quelqu’un d’assez courageux pour l’accompagner. Quand elle posa sa main dans la sienne, il entrelaça leurs doigts et d’un ton joyeux s’exclama :
- Allons-y !!!
Bon je n'ai pas gagné (pas assez de talent mais qu'est ce que je me suis amusée) pour voir la concourette gagnante c'est ici: http://www.blue-moon.fr/spip.php?article1632 mais bon perso j'avais voté pour : http://www.blue-moon.fr/spip.php?article1624
4 commentaires:
Rhoooo j'adore !!!
J'ai vraiment visualisé Tennant en train de dire toutes ses répliques c'est géant !
Bon, je n'ai pas encore lu les autres nouvelles dont tu as donné les liens mais je m'en fiche, pour moi c'est quand même toi qui gagne, na ^^
*j'aime mes oreilles* :D
Je te remercie Pando!! Je suis trés contente que toi une fan du Doctor, tu aies pu visualiser David Tennant :)
Je sais pas pourquoi,mais ce John Smith me fait penser au John Smith joué par David Tennant ! La preuve c'est que je m'imaginais la scène avec Tennant !
Pour Maddy, dans ma vision elle était de dos, donc je peux pas te dire qui jouait son rôle...
En tout cas Bravo !! J'aime beaucoup ton histoire ! Et avec le Doc comme inspirateur, elle est encore mieux !
tu regarde trop docteur who lol. ms j'aime bien
Enregistrer un commentaire