Quand Pavel ouvrit les yeux, le bureau était plongé dans le noir. Sans même allumer la lumière, il sut que Nikolaï était parti. Si celui-ci était toujours là quand il en avait besoin, il ne restait jamais bien longtemps. Pavel avait désespérément besoin de lui, il était son garde-fou, la clé de voûte de son existence. Sans lui, il n'était rien et il ne pouvait pas accepter de le perdre. Cette grenouille au premier étage devait décamper. Mais il avait aussi envie de jouer. Un rictus sadique accrocha son visage. Il ne pouvait pas la toucher, Kolia ne le pardonnerait jamais, mais maître dans l'art de la torture, il savait frapper où il le devait. Marie n’avait qu'une seule amie, et cette gourde, Nikolaï ne lui avait pas interdit de l'approcher.
A l'étage, Marie était plongée dans ses pensées. Appuyée contre le bâti de la fenêtre, elle n'entendit pas la porte s'ouvrir.
- Toi pas sauter?
- Non Sophia, la fenêtre est de nouveau fermée et je ne peux plus l'ouvrir.
Sophia posa le plateau du petit déjeuner sur la table.
- Toi vouloir café?
- S'il te plaît ... Sophia? Nikolaï est ici?
- Non, lui être parti dans la nuit. Pavel être ici
- Pavel est la dernière personne que j'ai envie de voir
Un sourire triste sur les lèvres, elle prit sa tasse et se tourna de nouveau vers l'extérieur. Jamais elle n'avait autant eu envie de sentir le vent sur son visage ou la pluie imprégner ses vêtements. La veille, Nikolaï lui avait fait la promesse de la libérer. Elle avait alors retrouvé l'espoir de recouvrer sa vie d'institutrice et sa maison de Normandie. Mais maintenant après quelques réflexions nocturnes, elle savait qu'il ne pourrait pas tenir sa promesse. Il y avait des raisons à sa présence ici et elle imaginait que la fonction de son père n'était pas étrangère à sa captivité. Et s'ils étaient tous deux victimes d'un chantage, il n'y aurait aucune échappatoire pour elle.
- Marie, toi pas faire encore bêtises?
- Explique moi comment je pourrais faire, la porte est fermée, les fenêtres scellées et je ne vois que toi ou Nikolaï
- Lui beaucoup aimer toi
Marie ne put réprimer un rire sardonique.
- Il a une façon assez particulière de le montrer alors ...
- Toi pas croire moi?
- Ce que je crois, c'est que tu es une grande romantique! Mais entre Nikolaï et moi, il n'y pas de place au romantisme. Je suis sa prisonnière, il est mon geôlier, ne vois rien de plus. Dés l'instant où je pourrais m'envoler, je le ferais crois moi! Et quand bien même, il aurait de la tendresse pour moi, il ne recevra jamais rien de ma part sinon du mépris et un profond dégoût!
Sophia ne répondit pas se contentant de secouer la tête.
- A te voir, on croirait que nous parlons d'un saint! Je te rappelle qu'il ne s'agit de l'homme qui t'a vendu à d'autres! Il s'est servi de ton corps pour faire de l'argent! Il s'est servi du mien pour s son propre plaisir sans se demander si je pouvais être d'accord! C'est un assassin, un kidnappeur et très certainement un maître chanteur! Il n'a rien du prince charmant que tu tentes de me décrire!
- Marie être en colère de moi.
- Oui, je suis en colère! Je voudrais que tu ouvres les yeux Sophia -lui dit-elle en lui prenant la main. Tu ne dois pas avoir une telle confiance en lui. Ce n'est pas un homme bien, ce n'est qu'un vil personnage. La seule différence entre Pavel et lui, c'est qu'il sait mieux le cacher. Il joue de son physique agréable, de ses beaux yeux bleus et de son talent oratoire! C'est un affabulateur!
Sophia ne comprenait pas tout ce que Marie lui racontait. Celle-ci parlait trop vite et utilisait des mots qu'elle ne connaissait pas. Mais elle pouvait voir la colère de son amie qui refusait de reconnaitre les qualités de Nikolaï.
Marie était furieuse contre Sophia mais contre elle même aussi. Nikolaï avait presque réussi à la séduire. Il l'avait charmé de ses récits historiques et lui avait sauvé la vie, l'empêchant de sauter du parapet grâce à des promesses qu'il ne tiendrait jamais. L'espace de quelques instants, elle avait eu foi en lui. Elle s'était blottie contre lui, avait recherché la chaleur de ses bras. Mais sa gentillesse, ses mots doux n'avaient été que des leurres destinés à endormir sa méfiance. Mais elle avait enfin ouvert les yeux et le voyait sous son vrai visage. De colère, elle fracassa sa tasse contre le mur.
Dans le couloir, Pavel jubilait. Il tenait sa vengeance. Il allait pouvoir la faire souffrir. D'un coup sec, il ouvrit la porte.
- Je peux savoir ce qu'il se passe ici? On entend votre vacarme d'en bas! - puis baissant les yeux sur les débris de verre, il apostropha Sophia - Espèce de gourde, tu ne pouvais pas faire attention?
- Je ...
Tétanisée par le peur, Sophia ne parvenait pas à répondre. Pavel la tenait par le bras et la serré comme un étau.
- Elle n'a rien fait! C'est moi qui aie cassé cette tasse!
Marie voulait lui faire lâcher son amie. Il finirait par casser lui casser le bras s'il ne cessait pas de lui tordre ainsi. Elle repoussa le russe avec une telle force qu'il faillit perdre l'équilibre. Mais il était plus costaud qu'elle et se rétablit vite.
- Et bien princesse, on essaie de se frotter à moi? Tu veux peut être que je laisse cette idiote et que je m'occupe de toi? C'est tout à fais possible tu sais?- Alors qu’attendez-vous pour le faire? Mais peut être avez-vous peur de la réaction de Nikolaï?
Depuis leur première rencontre, Marie avait compris qu'un lien particulier existait entre les deux hommes et la scène de la veille l'avait conforté dans cette idée. Nikolaï avait un certain ascendant sur son acolyte et il avait ordonné qu'on la laisse tranquille. Elle avait touché le point sensible et vit le visage de Pavel se décomposer. Il rejeta Sophia et s'avança vers elle.- Je suis dans le clan par le sang, Nikolaï n'y est entré que par ma volonté, MA VOLONTE!!! Transcendée par une force qu'elle ne se connaissait pas, Marie tint tête et marqua un nouveau point.
- Mais lui seul à l'étoffe d'un chef!
Elle le vit devenir blême, il serra les poings jusqu'à ce que les jointures deviennent blanches. Il luttait intérieurement pour ne pas mettre ses mains autours de son cou et serrer très fort. Mais elle avait dit vrai, s'il la touchait, sa vie ne tiendrait plus qu'au bon vouloir de Nikolaï qui lui ferait payer cher la mort de sa bien-aimée. Mais il ne pouvait pas accepter de telles insultes. Il parvint à lui décocher un sourire moqueur et attrapa le couteau à pain sur le plateau du petit déjeuner. Marie le vit s'approcher de Sophia qui s'était recroquevillée contre le mur, l'attraper par les cheveux et faire courir le couteau sur sa gorge.
- Je ne peux pas te toucher toi mais personne ne la protège elle!
- Laissez là! Elle n'a rien fait!
- Elle va payer pour toi ma belle! Regardes ça!
Il enfonça le couteau dans la peau de la jeune russe qui hurla de douleur. Marie fit un pas vers Pavel
- N'avance pas ou sinon je l'enfonce plus fort!
-Lâchez-là, s'il vous plaît!! Elle ne mérite pas ça.
Marie était maintenant en larmes. Elle ne voulait pas qu'il blesse son amie à cause d'elle. Elle avait été trop impulsive, trop sûre d'elle et Sophia payait à sa place, parce que Nikolaï avait placée sous sa protection. Mais un espoir se laissa entrevoir. Occupé à torturer sa victime, Pavel ne la vit pas s'avancer vers lui. Elle tenta de s'emparer du couteau mais il fut plus rapide qu'elle et le mit hors de sa portée. Mais Marie voulait sauver son amie et elle le frappa. Il rendit le coup. La lutte qui suivit, fut acharnée et aucun ne réussit à prendre le dessus sur l'autre. Enfin Pavel rejetta violement Sophia dont la tête vint se fracasser sur le cadre du lit. Marie resta interdite devant le corps inerte à ses pieds. Puis comme au ralenti, elle se laissa tomber sur le sol.
- Sophia? Sophia réponds moi ...
Aucune réponse ne se fit entendre. Marie, en larmes et toute à son amie, n'entendit pas une tierce personne entrer dans la pièce. Elle fut inconsciente à la dispute qui suivit. Poussé par un désir de vengeance, elle rampa vers les débris du plateau repas et s'empara de la carafe. Elle se leva, entendit quelqu'un prononcer son nom mais ne réagit pas. Dans un état second, elle leva la carafe et frappa l'homme devant elle de toutes ses forces. Le cri de douleur qui suivit la ramena à la réalité. Elle vit Pavel l'air victorieux prés de la porte. Horrifiée, elle posa les yeux sur l'homme qu'elle venait de blesser. Nikolaï avait le visage en sang et les yeux exorbités.
- Pavel emmène le corps!
- Tu vas faire quoi?
- Fais ce que je te dis et ne discutes pas!
Marie avait l'esprit focalisé sur Nikolaï, elle l'avait blessé, défiguré mais dieu merci, les yeux n'étaient pas touchés. Elle avança une main tremblante vers lui.
- Je suis désolée, tellement désolée Nikolaï ... Je ne voulais pas ...
- Ne me touches pas!
Nikolaï était comme possédait. Il avait tout tenté pour la protéger et en remerciements, elle lui explosait une carafe en verre sur le visage. Il prit son visage entre ses mains
- Tu me fais mal Nikolaï
- Tu n'as encore rien vu ma toute belle! Depuis que tu es ici, je deviens fou à essayer de ta garder en sécurité. Mais tu ne cesses de me créer des ennuis! Tout ce que je t'ai demandé, c'est un peu de temps. Tu n'avais qu'à faire profil bas et demain tu étais libre. Au lieu de ça, tu as défié Pavel, tu l'as attaqué et tu es responsable de la mort d'une de mes filles. Tu es mon pire cauchemar qui s'est matérialisé!
- Nikolaï... J'étouffe...s'il te plaît
- Ce soir je serais débarrassé de toi et je pourrais enfin dormir en paix!Sur ces mots, il la lâcha. Marie frotta son cou endolori.
- Habilles toi! Enfile la tenue que tu portais hier pour ta tentative d'évasion !
- Pour...
- Pas un mot Marie! Je ne veux plus t'entendre! Tu n'empoisonneras plus mon esprit!Sur ces mots, il quitta la pièce d'un claquement de porte laissant Marie sous le choc. Sophia était morte, Nikolaï la haïssait, elle était perdue.
Marie regarda autours d’elle, la chambre avait l’air d’un véritable champ de bataille, des débris de verres jonchaient le sol et les meubles étaient renversés. Soudain, elle remarqua qu’elle tenait toujours la hanse de la carafe à la main. Dans un geste incontrôlé envers Pavel, elle s'était abaissée au même rang que lui et avait défiguré Nikolaï. L’image de Sophia inconsciente sur le sol lui revint en mémoire. Son comportement avait aussi eu une tragique conséquence. Sophia était morte. De désespoir, Marie se laissa tomber. A genoux contre le montant du lit, elle pleura longuement son amie. Du bruit dans l’escalier lui rappela l’ordre de Nikolaï. Elle devait se changer. Ankylosée, elle se releva avec beaucoup de mal et se dirigea vers la salle de bain. Le miroir lui renvoya l’image d’une jeune échevelée. Elle avait des traces de sang sur le cou, le sang de Nikolaï. Il s’était touché le visage avant de tenter de l’étrangler et avait logiquement laissé des marques. Jamais elle n’avait vu autant de haine dans les yeux de quelqu’un. Il aurait pu la tuer mais quelque chose l’avait retenu.
Elle venait à peine de finir de se préparer quand la porte de la chambre s’ouvrit à nouveau.
- Marie ?
- Ici
Elle venait à peine de finir de se préparer quand la porte de la chambre s’ouvrit à nouveau.
- Marie ?
- Ici
La jeune femme qui sortit de la salle de bain n’avait plus rien de la harpie qui l’avait défiguré, Nikolaï avait de nouveau devant lui sa Marie. Il distingua de nouveaux bleus sur son visage et d’autres autours de son cou. Il ne se souvenait d’ailleurs pas l’avoir déjà vu sans ecchymoses. Il sentit une pointe de culpabilité mais une douleur lancinante sur sa joue lui rappela que la douce Marie était tout à fais capable de se défendre seule et qu’elle n’avait nulle besoin de sa compassion. Elle l’avait marqué à vie. Il se souviendrait d’elle jusqu’à la fin.
N’osant pas soutenir son regard, Marie gardait la tête baissée. Il s’était changé et avait pris soin de sa blessure. Mais, même nettoyée, elle n’était pas belle à voir. Il aurait une vilaine citatrice en travers du visage. Une cicatrice qu’elle lui avait infligée. A cette pensée, elle ne put s’empêcher de sourire. Quoi qu'il arrive, jamais il ne l’oublierait. Elle le hanterait toute sa vie.
- J’ai dans l’idée que ce que j’ai prévu pour toi va effacer ce sourire de ton visage- Que peut-il m’arriver de pire que ce que j’ai déjà du subir ? Vous m’avez kidnappée, violée et battue.
Nikolaï nota le revirement, elle ne le tutoyait plus. Il la saisit par le bras et la guida dans les escaliers.
- Suis moi, nous allons faire une petite ballade tous les quatre.
- Tous les quatre ?
- Toi, Pavel, Sophia et moi … enfin ce qui reste de Sophia
A l’évocation de la jeune fille, Marie ne put réprimer un frisson. Elle n’eut pourtant pas le temps de s’appesantir sur son chagrin. Nikolaï l’entrainait dehors et la fit grimper dans une voiture, à l’avant de laquelle se tenait déjà Pavel.
- Salut princesse, prête pour une petite ballade ?
Il avait employé le même terme que Nikolaï quelques instants plus tôt et Marie eut le sentiment qu’elle ne reviendrait pas de cette promenade avec eux. Kolia s’installa au volant et la voiture démarra.
Au cours du trajet, Marie vit enfin Londres telle qu’elle l’avait connue. Il y avait du monde dans la rue. Il aurait pu être tellement facile pour elle d’ouvrir la portière et se projeter à l’extérieur. La foule aurait empêché les deux russes de la pourchasser. Elle tenta d’actionner la portière mais rien ne vint. Elle leva les yeux et croisa le regard de Nikolaï dans le rétroviseur.
- La portière est non seulement fermée mais les sécurités ont été actionnées. Tu ne pourras pas sortir à moins que l’un d’entre nous ouvre la porte.
- Pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
- Dîtes-moi ce que j’ai fais pour mériter tout ça ? La dernière chose dont je me souvienne c’est que j’attendais mon père dans un restaurant moscovite et ensuite plus rien jusqu’à ce que je me sois retrouvée entre vos mains.
Pavel émit un rire sardonique. Et lui répondit :
- Pauvre petite princesse qui ne comprend pas son sort …
- Je m’adresse directement à Dieu pas à ses saints !
- Espèce de garce !
Il se retourna alors prêt à la frapper.
- Pavel ! Nous sommes en plein centre de Londres, tu veux qu’un flic te voit ?
- Dis lui de se taire à cette pouf !
- Tu as entendu ? demanda-t-il à Marie.
- Oui mais j’estime avoir droit à une réponse
- Ta gueule ! Vociféra Pavel.
Elle se blottie un peu plus contre le siège et regarda à l’extérieur. La voiture quittait peu à peu la ville pour se diriger vers les anciens docks. Ainsi, elle finirait sa vie dans la Tamise. Elle ne reverrait jamais les siens et Nikolaï la haïssait.
Les doigts crispés sur le volant, Nikolaï avait l'impression d'emmener un animal à l'abattoir. Marie était prostrée contre la portière et regardait à l'extérieur comme pour saturer sa mémoire de plus d'images possibles. Plus que deux rues et ils seraient arrivés, il lui faudrait alors mettre le plan à exécution. Il ne la reverrait jamais.
Pavel aussi regardait l'extérieur. Nikolaï semblait perturbé de devoir mettre la princesse hors d'état de nuire. Il s'était rangé à son opinion mais non sans mal. Bien qu'elle lui ait infligé cette blessure, il avait tenté de la protéger, lui cherchant la moindre excuse. Mais il avait fini par entendre raison. Néanmoins, Pavel savait que son ami mettrait du temps à cicatriser et sa joue serait vite remise.
Nikolaï gara la voiture sur un quai désaffecté. Ils étaient loin de la ville. Personne ne viendrait la sauver. Pavel et lui sortirent de la voiture la laissant seule à l'intérieur. Ils prirent un paquet dans le coffre. Marie supposa qu'il s'agissait du corps de Sophia. Bien qu'elle ne soit pas très pieuse, elle récita une courte prière pour son amie. Elle était responsable de son décès. Sans elle, Sophia serait encore en vie. Elle devrait vivre avec sa mort sur la conscience. Ironiquement, elle se dit qu'au moins elle ne vivrait pas longtemps. Les deux hommes avaient jeté le corps à l'eau maintenant, cela serait bientôt son tour.
A l'extérieur, Nikolaï retint Pavel qui partait en direction de la voiture.
- Laisses- moi deux minutes avec elle
- Putain Kolia, tu es en train de changer d'avis!
- Non, je veux juste lui faire mes adieux, tu peux le comprendre ça?
- Tant que tu ne reviens pas sur ce qui a était dis ... Mais démerde, il caille!Marie vit Nikolaï s'approcher. La peur s'empara d'elle. Quand il ouvrit la porte, tel un animal, elle bondit de la voiture prête à tenter le tout pour le tout. Malheureusement, Nikolaï la retint fermement par le bras.
- Où te sauves-tu mon ange? Tu n'as nulle part où aller!
- Loin de vous! Laissez- moi partir !
- Cesses de te débattre Marie!
Elle était comme possédée et il avait du mal à la retenir. La peur lui donnait une force surhumaine.
- Arrêtes! Arrêtes ou je te tords le cou!
- S'il te plait Nikolaï, je resterai tranquille, tu feras de moi ce que tu veux, mais je t'en supplie
Aussi désespéré qu'elle, il la prit contre lui, la câlinant pour la calmer. Comme à chaque fois, elle chercha le réconfort de son corps. Nikolaï ferma les yeux, il voulait que ce moment reste graver dans sa mémoire. Il ne voulait jamais oublier les rares instants où elle avait besoin de lui, de son soutient, de sa force. Mais Pavel s'impatientait, il le sentait. Il fallait qu'il agisse.- Macha???
Elle leva ses yeux embués de larmes vers lui. Ils étaient pleins d'espoir. Doucement, il posa les lèvres sur les siennes.
- я люблю тебя (ia tibia lioubliou)
Sans lui laisser le temps de s’interroger, il lui décrocha un coup de poing d'une telle force qu'elle perdit connaissance. Son corps s'affaissa, Nikolaï la tenant toujours dans ses bras.
- Pardonnes-moi mon ange ... -murmura-t-il contre son oreille.
Pavel s'approcha
- Il était temps! Dis donc tu lui en as mis une belle !
- Aides-moi au lieu de tergiverser !
Chacun d'eux prenant une extrémité du corps de la jeune femme, ils la jetèrent dans la Tamise. Une fois la chose faite, Pavel, jubilant, se tourna vers lui.
- Je me sens ... libéré!
- Boucles-la!
- Kolia, c'était qu'une pute!
- On rentre
Nikolaï lui lança les clés de la voiture avant d'allumer une cigarette.
- Tu conduits.
Sans un autre regard vers la Tamise, il monta en voiture. La page Marie Drumond était tournée. Plus jamais, il ne laisserait une femme l'approcher d'aussi prés.
1 commentaire:
Arrrggghhh! T'as pas le droit de faire ça!!! Ah non alors, je vais te botter les fesses moi!
Reviens ici nous donner la suite!!
Non mais, plus sérieusement, j'avoue que là, c'est un sacré rebondissement. Bon... Patience est maîtresse de vertue dit-on.... Ca va être dur (pdr)
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